Ligue 1 : le mea-culpa du patron de l'arbitrage français

Les critiques autour de l'arbitrage français continuent de s'intensifier ces derniers temps. La rencontre entre Montpellier et le PSG il y a quelques jours en est le parfait exemple. Malgré la défaite, les hommes de Michel Der Zakarian auraient pu bénéficier de deux penalties supplémentaires. "Montpellier aurait dû bénéficier de trois penalties", selon Saïd Ennjimi, ancien arbitre international et consultant arbitrage pour L'Équipe. "Sur la première situation, Beraldo bouscule Nordin sans jouer le ballon ; cette faute aurait été sifflée au milieu de terrain. Sur la deuxième situation, je rejoins M. Batta et j'aurais moi aussi sifflé penalty. Enfin, sur la troisième, je ne comprends pas comment le VAR peut lui demander de revenir sur son choix puisque Nuno Mendes met son corps en opposition alors qu'Al-Tamari est passé. Il n'y a pas de débat."

Ces erreurs à répétition ont ainsi poussé Antony Gautier, directeur de l'arbitrage, à prendre la parole publiquement lors d'un entretien accordé chez nos confrères de L'Équipe. L'homme de 46 ans a reconnu quelques mauvaises utilisations de l'assistance vidéo. "Il y a effectivement eu quelques mauvaises utilisations de l'assistance vidéo où la décision finale ne correspondait pas à celle techniquement attendue", a-t-il confié.

Plusieurs grandes annonces

Dans une interview, l'ancien arbitre a également annoncé quelques décisions fortes pour tenter de corriger le tir. "J’ai fixé aux arbitres quatre grandes orientations techniques. 1. Priorité absolue à prendre leurs responsabilités, sans attendre l’assistance vidéo. 2. Accompagner le déroulement de la rencontre en favorisant le jeu et le spectacle, avec ouverture et disponibilité auprès des acteurs. 3. Rester fermes sur les incontournables (fautes grossières, mise en danger d’un adversaire, anéantissement d’une action de but…)", explique Anthony Gautier.

En ce qui concerne l'arbitrage vidéo, désormais, les hommes en noir pourront utiliser le VAR, même si aucune erreur manifeste n'est à signaler. "C’est la nouveauté : le recours à l’assistance vidéo à des fins managériales dans des moments particuliers. Deux exemples : dans le temps additionnel, si un penalty est sifflé. Même si l’arbitre est sûr de lui, il peut être opportun de se déplacer devant l’écran pour asseoir la décision. De même, si en début de rencontre, un carton rouge est sorti, même si l’arbitre n’a pas de doute, il est autorisé à se déplacer. L’outil de l’assistance vidéo doit être davantage autorisé. C’est une évolution."

La sonorisation des arbitres à venir

L'ancien arbitre de Ligue 1 a conclu cet entretien en évoquant le débat autour de la sonorisation de ses confrères. Et là encore, Antony Gautier fait une grande annonce. "Cela se fera dans les meilleurs délais, d'ici la fin de la saison si possible, sinon au début de la prochaine. En attendant, cela se fera pour la finale de la Coupe de France masculine."