L'entraîneur de l'OM André Villas-Boas doit gérer les cas Radonjic et Benedetto avant le dernier match de l'année civile contre Nîmes.
Nîmes est une bête blessée. Bien blessée. Avec un moral dans les chaussettes, un onze un peu expérimental où on lance des jeunes dans l'arène comme Valerio car il n'y a pas d'autres choix et un entraîneur qui joue la montre avec sa direction car il est hors de question de partir sans son chèque. Dans ces conditions, on pourrait se dire qu'André Villas-Boas va enfoncer le clou, appuyer là où ça fait mal d'entrée avec une équipe ultra-offensive. Pourquoi pas avec deux attaquants, Germain et Benedetto, en plus de Payet et de Radonjic dans les couloirs avec juste Sanson et Rongier pour tenir la baraque au milieu ? Cela peut être une manière de s'adapter à l'adversaire, comme à Angers... Mais ça ne sera pas le cas. André Villas-Boas pourrait même garder le même onze de départ, en laissant une nouvelle fois Nemanja Radonjic, qui pourrait réclamer une titularisation avec son bilan.
Radonjic en joker comme Jordan Ayew ?
Comment faire passer la pilule auprès du Serbe ? AVB a évoqué ce travail psychologique en conférence de presse, comme vous pouvez le retrouver en vidéo : "Je veux faire confiance, mais je ne veux pas rater une opportunité qu'on a. Oui, Radonjic entre déjà et fait tout pour mériter une opportunité. J'ai eu plusieurs conversations avec lui et on est absolument d'accord que dans ce moment on a un super sub qui se trouve dans un état d'esprit correct et qu'il faut profiter de ça. J'ai parlé avec lui cette semaine. Il est beaucoup plus productif à gauche qu'à droite, c'est vrai. Je ne veux pas que si je fais le choix de le faire jouer comme titulaire, il rate cette opportunité par un trop plein d'attente". Toutes les grandes équipes doivent pouvoir compter sur un banc de qualité. L'OM serait donc en passe de trouver son joker de luxe. Le Jordan Ayew de la saison avec Elie Baup, dont les 10 buts sur l'exercice avaient fait plus que du bien. Reste à convaincre le joueur du bienfondé de la démarche. Mandanda expliquait que tous les joueurs veulent jouer tous les matchs. Au bout d'un moment, les jokers de luxe lâchent mentalement. C'était le cas de Jordan Ayew, qui n'avait pas pu être transféré à l'issue de cette saison et qui traîna son spleen à la Commanderie pendant quelques mois derrière. Pour l'instant, AVB arrive à tenir Radonjic en haleine. Dans son esprit, ce sont les scénarios du match qui peuvent ou pas être favorables au Serbe et à sa fougue. Mais d'entrée, cela peut être un piège. Surtout que Radonjic préfère jouer à gauche et que le faire intervertir avec Payet casse inévitablement la relation dans le jeu entre ce dernier et Jordan Amavi.
Un risque avec Benedetto ?
Mais le cas de Radonjic est peut-être tout simplement lié à celui de Dario Benedetto. Car l'entraîneur de l'OM ne veut légitimement pas faire trop de changements dans son onze mais il pourrait être contraint de se passer de l'Argentin. "Il ne s'est pas entraîné avec le groupe. Il reste une petite chance qu'il joue le match" grimaçait ce jeudi AVB à son sujet. Forcément dans ces conditions, on revient à la première phrase prononcée par le coach, ce qui compte, c'est l'opportunité de faire 22 points sur 24 pour terminer la phase aller. Et le match contre Nîmes n'est pas gagné d'avance.