1ère clé : une envie louable, mais…
On savait que ce déplacement à Valenciennes était redouté par les Marseillais tant cette équipe nordiste ne réussit pas à l’OM depuis quelques années. Mais le mauvais début de saison des Olympiens devait forcément entraîner une réaction d’orgueil après une victoire ô combien importante face à Evian Thonon Gaillard, mais pas vraiment significative ! C’est donc avec un certain contentement qu’on a pu voir que les hommes de Deschamps étaient prêts à en découdre avec les Valenciennois dès le début de la rencontre. Mais si l’envie y était incontestablement, la qualité semblait cruellement faire défaut à cette équipe phocéenne.
En effet, la première mi-temps fut tout de même dominée par une équipe de VA bien plus conquérante. Même si les Marseillais en voulaient, c’était bien plus souvent les Valenciennois qui ressortaient gagnants dans les duels, ce qui peut paraître assez inquiétant. Malgré cela, l’OM a su trouver la clé une fois de plus sur un coup de pied offensif grâce à une déviation de Diarra puis un enchaînement de toute beauté de Diawara qui n’a pas été signalé hors-jeu alors qu’il l’était très légèrement.
2ème clé : un Mandanda retrouvé
SiI l’OM est rentré aux vestiaires avec cet avantage d’un but, c’est bien parce que son gardien Steve Mandanda a retrouvé un niveau de jeu exceptionnel samedi soir. Sur tous les ballons chauds de Valenciennes, le gardien n° 2 de l’équipe de France a été omniprésent. En fin de première période, sur la faute grotesque bien qu’involontaire de Fanni, Mandanda se mit de nouveau en évidence en arrêtant parfaitement le penalty de Pujol. Mais réduits à dix suite à l’expulsion de Fanni, les Olympiens subirent toute la seconde période.
Les assauts répétés de VA ne purent en partie aboutir à cause d’un Mandanda des grands soirs, présent dans le domaine aérien et impeccable sur toutes ses interventions. Pour être tout à fait objectif, il faut bien reconnaître également que la maladresse et le manque d’inspiration des Valenciennois permirent également au gardien de but de l’OM d’être bien moins sollicité qu’en première période. Sauf peut-être sur cette toute dernière occasion, au bout du temps réglementaire. Après avoir réussi un énième arrêt sur une tête de Saez, Mandanda a été obligé de s’incliner. Abandonné par sa défense puisque tous les Marseillais étaient au premier poteau, ce même Saez a pu finir son action en égalisant d’une demi-volée sous la barre…
3ème clé : incapable de tenir le ballon !
Au final, la bonne question à se poser devrait être la suivante : comment une équipe olympienne qui s’est pourtant bien battue a pu être aussi ballotée par le 16e du championnat ? Même réduite à dix, la formation marseillaise aurait dû tenir davantage le ballon en seconde période. Est-ce la peur de voir encore des points s’échapper ou bien tout simplement une vraie carence technique ? Toujours est-il qu’on a déjà vu par le passé des formations en infériorité numérique présenter un tout autre visage que celui de l’OM au stade du Hainaut.
Souvent en retard, les Olympiens ont été incapables de garder le ballon pendant plus de trente secondes en deuxième mi-temps. Tout y est passé : les approximations sur des passes pourtant faciles, les dégagements à l’emporte-pièce, le placement parfois catastrophique. Bref, rien n’a tourné rond et il faut bien reconnaître que face à une formation un peu plus réaliste, les Marseillais auraient bu le calice jusqu’à la lie. Et pourtant, avec André Ayew, Amalfitano ou Lucho, les Olympiens avaient certainement la qualité nécessaire pour temporiser davantage en seconde mi-temps. Mais il n’en fut rien et à force de subir, les Marseillais ont scié à la dernière seconde l’ultime branche sur laquelle ils tenaient en équilibre…
M.V.