1re clé : retour aux fondamentaux !
En cette journée de qualification en finale de coupe du monde des rugbymen français, on reprendra une expression souvent employée au rugby : le retour aux fondamentaux… Le parallèle avec les joueurs de l’OM est en effet flagrant. Ceux-là mêmes qui manquaient d’envie et d’agressivité ont su se ressaisir lors de ce déplacement à Toulouse. En resserrant les lignes, les Marseillais ont su contenir cette équipe du TFC pourtant auteur d’un bon début de saison. L’OM est donc reparti sur de bonnes bases avec une solidarité qui fait plaisir à voir.
En étant plus près les uns des autres et en exerçant un vrai pressing, Marseille a eu la possibilité de garder davantage le ballon. Et dans les petits périmètres, des joueurs comme Cheyrou, Ayew ou Amalfitano ont su faire parler leur technique pour ressortir des ballons propres et enclencher des offensives.
2e clé : début de prise de conscience des latéraux…
Au niveau du jeu, l’OM était donc dans le vrai. Même les latéraux s’y sont enfin mis... Plutôt timoré depuis le début de saison, Morel a enfin essayé de prendre régulièrement son couloir. En jouant plus haut, il a ainsi obligé Braaten à défendre, ce qui l’a forcément handicapé pour ensuite être frais dans les phases offensives. Et c’est aussi vrai pour Fanni qui, malgré encore quelques maladresses qui auraient pu coûter cher, a prêté main-forte à Amalfitano régulièrement et ainsi fait reculer Tabanou.
Même si ces actions ne se sont pas forcément toujours terminées par des centres au cordeau, elles ont au moins eu le mérite de freiner les ardeurs toulousaines. Alors, certes, ce n’est pas encore des latéraux qui sont constamment en train de prendre le couloir, mais déjà, il y a du mieux… Et de toute façon, comme l’OM n’est pas au mieux en ce moment, il valait mieux jouer dans le camp du TFC samedi soir…
3e clé : sans maîtrise, la puissance n’est rien !
On a pu s’apercevoir cependant que sur de longs ballons balancés sur Rivière en première mi-temps, les Marseillais affichaient encore des lacunes. Ainsi, l’attaquant toulousain a donné du fil à retordre à la charnière centrale N'Koulou-Diawara pourtant très physique. Et sur certaines hésitations, l’OM a frôlé la correctionnelle, que ce soient sur des tacles limites dans la surface ou sur des passes en retrait à Mandanda pas toujours bien assurées.
On a pu s’apercevoir aussi que si l’OM affichait une belle puissance athlétique, il manquait souvent le dernier geste, l’ultime passe qui devient décisive si elle est réalisée à la perfection et qui devient désespérante quand elle est médiocre. Cela s’est d’ailleurs clairement vu sur les coups de pied arrêtés mal tirés pour la plupart... Physiquement, Marseille aura donc pris le dessus sur cette équipe toulousaine, mais malheureusement, certains joueurs n’auront pas eu la clairvoyance nécessaire pour finir le travail. On pense évidemment à Lucho d’un point de vue offensif, mais aussi à Kaboré qui a gâché sa bonne prestation en étant exclu juste avant l’heure de jeu. Avec davantage de maîtrise, l’OM l’aurait certainement emporté… mais déjà, l’envie affichée peut laisser présager des jours meilleurs !
M.V.