1ère clé : les flèches rennaises transpercent la défense
L’OM a souffert en première période et la défense olympienne a eu toutes les peines du monde à contenir les attaquants rennais, en particulier Kembo et Brahimi. Azpilicueta, pourtant très difficile à passer en un contre un, s’est fait surprendre à plusieurs reprises par les dribbles déroutants de Brahimi. Et que dire de Morel qui a pris un véritable bouillon face à ce diable de Kembo, qui a sûrement été le Rennais le plus dangereux lors de cette rencontre.
L’équipe de Rennes était très bien organisée et a effectué un pressing assez haut pour gêner la relance marseillaise. Elle a remporté la bataille du milieu en se montrant très agressive dans les duels et en se projetant très vite vers l’avant à la récupération du ballon. Elle s’est aussi montrée dangereuse grâce à plusieurs frappes à l’entrée de la surface, à l’image de leur but qui arrive grâce à une récupération musclée (mais correcte) sur Lucho et une frappe pleine de spontanéité de Doumbia qui ne laisse aucune chance à Mandanda.
2ème clé : « l’arrêt » d’Nkoulou, le tournant du match
Après la pause et l’égalisation miraculeuse de Rémy, les deux équipes reviennent avec des intentions offensives et tentent de faire la décision le plus vite possible. Mais ce sont les Rennais qui vont se procurer la plus grosse occasion en début de seconde période. Après un beau mouvement collectif, Féret s’infiltre dans la surface et délivre un caviar pour Kembo qui arrive lancé face au but. Ce dernier choisit le plat du pied et prend vraisemblablement Mandanda à contre-pied. Le but paraît inévitable, mais c’était sans compter sur l’intervention inespérée d’Nkoulou qui se jette et détourne le ballon du bout du pied.
L’OM a eu très chaud et nul doute que le match aurait eu une physionomie différente si les hommes d’Antonetti avaient repris l’avantage. Cet épisode va d’ailleurs remobiliser les Olympiens puisqu’ils vont alors commencer à gagner les duels et reprendre le contrôle du jeu.
3ème clé : l’expérience fait la différence !
Cet OM-là possède des ressources mentales remarquables depuis quelque temps déjà et a conscience de sa force. C’est pour cela que même mené au score, on n’a pas senti une équipe déstabilisée, mais plutôt un groupe patient et serein qui ne s’affole pas et qui attend son heure. Bien sûr, l’égalisation de Rémy doit beaucoup à la chance, mais ce n’est pas un hasard si la chance sourit aux Phocéens. La réussite se provoque, et la deuxième période en est la preuve. Les Marseillais ont repris le dessus et ont fait craquer cette talentueuse, mais jeune, équipe rennaise.
Des garçons comme Valbuena, Cheyrou et Amalfitano ont mis le pied sur le ballon et ont remis l’OM sur les bons rails avec l’aide d’un Loïc Rémy toujours aussi remuant et percutant balle au pied et d’une défense ayant retrouvé sa solidité. On a alors retrouvé un vrai bloc équipe et ce qui fait la force de l’OM actuellement : son collectif. Et c’est exactement ce qui fait la différence et qui permet de compenser les nombreuses absences de joueurs importants. En attendant, les Olympiens remportent une nouvelle victoire ô combien importante et font beaucoup mieux que limiter la casse en cette période de Coupe d’Afrique.
F.C.