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Saison

Les clés du match OM-Rennes

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 11/09/2011 à 10:00

Les clés du match OM-RennesLes clés du match OM-Rennes

Première clé : l’état de grâce de Costil

Le portier rennais a réussi ce soir une prestation de haut vol et a tenu l’OM en échec à lui tout seul. Même si sa défense l’a bien aidé, notamment Mangane qui a fait parler sa puissance, les Olympiens se sont tout de même créé de bonnes situations de but.

Malheureusement, le dernier rempart rennais les a toutes repoussées et de fort belle manière. Il a en plus bénéficié du brin de chance qui accompagne souvent les gardiens dans de telles circonstances. En effet, il a été secondé sur sa ligne par un de ses défenseurs et a récupéré miraculeusement quelques ballons suite à des sorties hasardeuses. La seule fois où il a été battu, c’est l’arbitre qui est venu à son secours en refusant le but pour un hors-jeu justifié de Loïc Rémy.

Deuxième clé : une équipe en plein doute !

Mais si Costil a réalisé un grand match, c’est aussi parce que les attaquants phocéens n’ont pas toujours réalisé le geste juste. Il ne manquait souvent pas grand-chose pour trouver le chemin des filets, mais c’est justement ce pas grand-chose qui fait toute la différence. Tour à tour, Rémy, Gignac, Diarra, Cheyrou ont eu l’occasion de marquer, mais il a manqué un peu de puissance ou de précision pour battre le gardien rennais.

L’équipe a développé un jeu intéressant dans l’ensemble, mais elle a manqué de réalisme et le but rennais arrive un peu comme une punition, une sanction inévitable lorsqu’on n’est pas capable de faire la différence. C’est symptomatique d’une équipe qui doute, qui perd ses repères au fil du match et qui s’enfonce dans la spirale de l’échec. Il suffit de compter le nombre de mésententes hallucinantes sur des touches ou de remises faciles complètement ratées alors qu’il n’y avait aucun adversaire à des kilomètres à la ronde. Des erreurs très inhabituelles à ce niveau qui témoignent d’une certaine fébrilité qui commence à s’installer dans les têtes.

Troisième clé : l'entêtement de Deschamps…

Évidemment, tout n’est pas à jeter à la poubelle dans ce match et il aurait suffi d’un peu de réussite pour que les choses soient complètement différentes. C’est d’ailleurs un constat que l’on peut appliquer à l’ensemble du début de saison. Mais les résultats sont ce qu’ils sont et c’est pour cela que, sans remettre en cause les compétences connues et reconnues de Didier Deschamps, il est tout de même légitime de s’interroger sur la cohérence de certains choix. On pense évidemment à la titularisation de Lucho ainsi qu’à celle de Valbuena, alors qu’ils reviennent de longs périples avec leur sélection, et qu’un garçon comme Amalfitano ronge son frein sur le banc, alors qu’il est frais comme un gardon. Sans être exceptionnel, il a tout de même montré de belles choses lorsqu’il est entré à la place de Valbuena. Un Valbuena blessé qui a sans doute un peu trop tiré sur la corde.

L’autre interrogation concerne le choix de Jordan Ayew sur le côté gauche, alors que ce n’est pas vraiment son poste et qu’il a joué avec le Ghana dans la semaine. Pourquoi ne pas lancer un Gignac revanchard remonté comme une pendule qui évolue justement à ce poste-là ? Il est vrai qu’il n’a pas un match entier dans les jambes, mais il a démontré de très belles choses lors de son entrée. Il bénéficie d’ailleurs d’un soutien tout neuf de la part du public du Vélodrome et il pourrait bien devenir le sauveur tant attendu.

Espérons que le coach olympien ne s’entêtera pas dans des choix sans doute bons, mais qui tardent à donner des résultats et qu’il saura changer son fusil d’épaule comme il avait si bien su le faire l’année du titre avec le retour en grâce de Ben Arfa et Valbuena. Mais il ne faudrait plus trop tarder, car le temps presse et les équipes de tête commencent à prendre le large…

F.C.