1ère clé : un OM opportuniste
L’OM est en finale pour la troisième année consécutive. Cette coupe de la Ligue réussit décidément bien aux Olympiens. Et ils n’ont pas eu à beaucoup forcer leur talent pour se qualifier aux dépens d’une faible équipe niçoise qui n’est parvenue à inquiéter Mandanda que sur le but. Il faut reconnaître aussi que les Olympiens n’étaient pas dans un grand soir et le jeu était moins fluide que ces derniers temps. Peu d’occasions à se mettre sous la dent et le fait d’avoir marqué rapidement a incité les Marseillais à gérer le match sans essayer de prendre trop de risques. Ils n’ont pas réussi à se montrer très dangereux dans l’ensemble et ont fait preuve de beaucoup d’opportunisme sur les deux buts. En effet, Loïc Rémy inscrit un but magnifique en tentant sa chance dans une position improbable et en trouvant la lucarne opposée alors que les niçois n’étaient pas spécialement en danger. Puis Brandao joue le renard des surfaces en reprenant de volée un ballon mal dégagé par la défense alors qu’il n’y avait encore une fois pas de réel danger. Ces deux buts arrivent sur des demi-occasions que les Phocéens ont su faire fructifier. Ils ont su se montrer efficaces à défaut d’être brillants dans le jeu. Et quelques fois il faut savoir gagner même quand ça ne tourne pas bien rond et c’est ce qu’ont su faire les hommes de Didier Deschamps.
2ème clé : un arbitrage défaillant.
Mais les Olympiens n’étaient pas les seuls à ne pas être dans un grand soir. M. Turpin, pourtant l’un des meilleurs arbitres français actuellement, s’est illustré en prenant plusieurs décisions malheureuses et même incohérentes pour certaines. Il a enchainé les mauvais choix et n’est pas parvenu à se sortir de cette spirale qui l’a accompagné jusqu’à la fin du match. C’est tout d’abord sur le but niçois qu’il oublie de siffler une faute évidente sur Rémy qui perd effectivement le ballon, mais à cause d’un balayage de Grandin. Mais c’est surtout sur l’expulsion rocambolesque de Mathieu Valbuena qu’il a perdu les pédales. Il disjoncte complètement en sortant un deuxième carton jaune et en se payant une petite crise d’autorité. Il avait effectivement demandé de ne jouer le coup franc qu’au coup de sifflet,s mais « petit vélo » n’était pas là et ne le savait donc pas. M. Turpin aurait au moins pu réfléchir et ne pas se précipiter pour sortir son carton, penser que Valbuena avait déjà été averti, qu’il n’avait peut-être pas entendu la recommandation et surtout que ce carton rouge immérité le priverait du choc face Lyon dimanche prochain. Une décision lourde de conséquences pour l’OM qui aura beaucoup de mal pour remplacer un Valbuena qui a pris une grande importance dans le jeu olympien. Et pour finir, M. Turpin s’enfonce davantage en expulsant directement Dja Djedje pour une légère faute sur Azpi par compensation. Une soirée difficile pour l’homme en noir qui ne nous avait pas habitués à ce genre de prestation.
F.C.