1ère clé : Mandanda préserve les chances de l’OM
Même s’il n’a pas pu empêcher Mendes de marquer en début de rencontre, il s'est ensuite montré décisif en sortant deux gros arrêts de grande classe. Tout d’abord sur une très belle frappe aux 20 mètres de Bonnet qui semblait prendre le chemin de la lucarne, mais surtout sur un nouveau face à face avec Mendes. Le capitaine olympien reste bien sur ses appuis jusqu’au dernier moment et ferme bien l’angle de tir de l’attaquant qui vient buter sur lui. Il empêche ainsi les Normands de reprendre l’avantage à la marque et vu les difficultés qu’ont éprouvées les Marseillais pour égaliser une première fois, on peut dire qu’il a évité à ses coéquipiers d’importantes complications. Il a maintenu l’OM en vie.
2ème clé : l’incroyable raté de Bonnet !
Mais le portier phocéen n’est pas le seul responsable des malheurs havrais. En effet, les attaquants normands ont gâché pas mal d’occasions par maladresse ou excès de précipitation. Leur plan de jeu était pourtant bien pensé et plutôt bien exécuté. Ils ont créé énormément de problèmes à la défense olympienne en procédant par des contres meurtriers menés en quelques passes directes par des attaquants très rapides, notamment le très prometteur Mendes, qui a mis le feu par ses dribbles et sa vivacité.
Ils ont su cueillir les Marseillais à froid en début de rencontre et se sont offert un nouveau temps fort à l’entame de la seconde période. Mais le véritable tournant du match est assurément le plat du pied manqué par Bonnet à la 85e minute alors que le but était vide. L’inévitable Mendes s’était une nouvelle fois joué de la défense phocéenne pour lui adresser un véritable caviar et il n’a pu que se prendre la tête entre les mains en voyant le ballon filer à côté du cadre. Si les Havrais avaient marqué à ce moment de la rencontre, on peut légitimement penser que la messe aurait été dite et que les Olympiens seraient éliminés à l’heure qu’il est.
3ème clé : le duo Valbuena-Amalfitano en forme internationale ?
Les deux techniciens marseillais ont survolé les débats en faisant étalage de tout leur talent. Même s’il est important de louer l’égalisation de Brandao qui arrive juste à temps pour éviter de douter en fin de match, c’est bien ce tandem de créateurs-dynamiteurs qui a permis à l’OM de se qualifier. Ils ont éclaboussé la rencontre de leur talent. Amalfitano en s’offrant une passe décisive et un superbe but, mais aussi en étant à l’origine de tous les bons mouvements, que ce soit à droite en première période ou dans l’axe en seconde. Il possède une finesse technique et une capacité à éliminer qui déstabilisent les défenses. Sa protection de balle et sa vision du jeu sont aussi une des raisons du renouveau marseillais avec une grande facilité à combiner et à solliciter le ballon derrière. Il aime jouer, tout simplement, et son plaisir rejaillit sur l’équipe.
Tout comme son acolyte Mathieu Valbuena, l’autre grand bonhomme du moment. Il enchaîne les belles prestations et se montre de plus en plus incontournable dans la construction du jeu. Il est le chaînon qui manquait dans ce rôle de numéro 10, même s’il évolue dans un registre différent de Lucho. Il est vif, capable de déstabiliser une défense à lui tout seul grâce à ses changements de direction et son jeu dans les petits espaces. Sa vitesse gestuelle pose beaucoup de problèmes à ses adversaires et il a bien épuré son jeu en le rendant plus efficace et au service du collectif. Si ces deux joueurs continuent d’évoluer à ce niveau, nul doute que l’OM sera difficile à arrêter et ne sera pas loin du podium en fin de saison. Et pour eux, ce sera le meilleur moyen de s’ouvrir les portes de l’équipe de France ! En attendant, l’aventure continue en Coupe de France et la prochaine étape à Bourg-Péronnas semble amplement dans les cordes des Olympiens.
F.C.