1ère clé : objectif n°1 : ne pas prendre de but !
On se délectait à l'avance de ce huitième de finale de Ligue des Champions et au bout du compte, on reste un peu sur notre faim. Non pas que l'intensité de cette rencontre, intensité physique et dramatique, n'ait pas été à la hauteur. Mais on aurait aimé que les joueurs se lâchent davantage, que l'enjeu de cette rencontre ne prenne pas le dessus sur le jeu. Il faut dire que malgré une composition d'équipe étonnante, l'Inter est resté sur la défensive. Avec un Zarate titulaire, mais finalement totalement absent et un Sneijder qui est passé une fois de plus à côté de son match, Forlan s'est retrouvé bien seul !
L'Uruguayen a bien essayé de se frotter à la paire Nkoulou-Diawara mais les défenseurs olympiens ont répondu présents. Difficile dans ces conditions pour l'Inter de se créer beaucoup d'occasions. Du côté de l'OM, Brandao a livré une grosse bataille aux deux rocs que sont Samuel et Lucio, mais l'attaquant olympien n'a que très peu souvent pris le dessus… Au final, on peut donc affirmer que les défenses ayant pris le dessus sur des attaques, amputées qui plus est de leur meilleur buteur, il ne fallait pas s'attendre à voir pléthores de buts !
2ème clé : l'Inter reste une grande équipe…
D'autant plus que si l'Inter est mal en point dans le Calcio, on s'est vite rendu compte que cette formation restait tout de même une très grande équipe. Techniquement, les Nerazzurri ont été à la hauteur de l'événement et se sont clairement rassurés malgré cette défaite pas forcément méritée. L'OM a pourtant bien essayé de passer par les côtés, puisque c'était bien bouché dans l'axe. Mais Morel et André Ayew sont encore très loin de ce que proposent Azpi et Amalfitano ! Il était donc plus facile de défendre pour l'Inter en sachant que la plupart des attaques qui pouvaient s'avérer dangereuses arriveraient forcément côté droit.
En alignant le solide Chivu en tant que latéral gauche, Ranieri avait décidé de bloquer le couloir fort de l'OM et même si Valbuena est encore venu beaucoup combiner avec son compère Amalfitano, les Marseillais ont buté sur une défense très solide et plus généralement sur une équipe très bien organisée.
3e clé : l'OM l'emporte à l'italienne
Il n'en reste pas moins que, comme on l'a déjà dit à plusieurs reprises, cette équipe intériste est vieillissante. L'Inter a su gérer sa rencontre, a su imprégner son rythme, mais au final, l'Inter a lâché en fin de match. À cela, on peut apporter au moins deux explications en plus de celle évidente qu'avec des joueurs quasi tous trentenaires, il soit normal que le physique flanche à un moment ou à un autre. On peut donc également ajouter que dans cette équipe italienne, où il n'y avait d'ailleurs encore aucun Italien (!), de nombreux joueurs ont fait leur retour pour ce match.
On pense notamment à Samuel, à Maicon, à Zarate et plus généralement à tous ceux qui manquent de rythme à cause d'absences à répétitions, à l'image de Diego Milito qui se remettait d'une grippe sur le banc de touche… Enfin, n'oublions pas de souligner que si l'OM l'a emporté, c'est aussi et surtout parce que les Marseillais y ont cru jusqu'au bout. Même si la rencontre semblait verrouillée, les Olympiens ont tout tenté jusqu'à la dernière seconde. Et le but salvateur d'André Ayew, alors que l'OM n'a pas globalement dominé son sujet, ressemble fort à ce que l'on a souvent vécu cruellement par le passé et que l'on a coutume d'appeler… une victoire à l'italienne !
M.V.