1re clé : une entame catastrophique
L’OM avait encore la tête à la Ligue des Champions lors de son entrée sur la pelouse et il aura fallu attendre une dizaine de minutes et un but encaissé pour enfin se réveiller, contraint et forcé. Ah si les Olympiens mettaient toujours la même intensité que face à Dortmund, nous n’en serions sûrement pas là ! Et c’est bien là que le bât blesse. Comment peuvent-ils sortir du terrain le mercredi soir avec un état d’esprit de guerrier et revenir le dimanche avec si peu de mordant et de hargne, en commettant des erreurs de débutants ? C’est inexplicable !
Le mental est décidément le gros point faible de ce groupe. Nkoulou, pourtant irréprochable depuis son arrivée qui passe au travers sur ces premières interventions, et Mandanda qui vient de réaliser sa meilleure prestation de la saison contre les Allemands qui se troue littéralement. On croit rêver, cauchemarder même. Ce qui devait prendre des allures de formalité, voire de réconciliation avec le public se transforme alors en calvaire. Déjà que l’équipe peine à inscrire des buts, elle part en plus avec un handicap face à une équipe qui vient au Vélodrome pour défendre. Un match complètement différent débute alors, bien plus compliqué que prévu.
2e clé : une pauvreté technique affligeante !
L’égalisation arrive pourtant assez rapidement avec un beau mouvement et un centre de Rémy pour André Ayew. Le problème c’est que ce sera la seule éclaircie dans le marasme collectif. Les Olympiens n’ont plus réussi à déséquilibrer une faible équipe Brestoise bien regroupée, mais surtout très active au pressing avec deux attaquants pour faire jouer la charnière centrale et deux joueurs de couloir pour embêter les latéraux phocéens. Et ce pressing a mis en lumière les carences techniques de l’OM. Que de passes manquées, en touche ou directement rendues à l’adversaire !
Les Olympiens ne sont jamais parvenus à accélérer. D’une part, aucun joueur ne possède assez de qualité individuelle pour faire la différence tout seul. D’autre part, il aurait fallu jouer plus souvent en première intention pour créer des décalages au lieu de multiplier les touches de balle avant la transmission. Et quand les Marseillais ont tenté de jouer à une touche, ce fut une catastrophe. C’est ce qui fait cruellement défaut cette année. Les remises sont toujours mal ajustées, les unes deux trop longs ou alors téléphonés et interceptés. Même Lucho censé exceller dans cet exercice s’est montré très maladroit et sans inspiration. Les Olympiens ont même perdu plusieurs ballons sans adversaire à proximité, juste par maladresse ou à cause d’une incompréhension. C’est carrément inadmissible à ce niveau.
3e clé : les latéraux, talon d’Achille ?
C’est d’ailleurs au niveau des latéraux que ces lacunes techniques sont les plus marquantes. Quelle faiblesse dans la relance ! Le nombre de ballons perdus par Morel et Azpi est impressionnant. Dans ce genre de match, face à une « petite » équipe de Ligue 1, on devrait voir des latéraux squatter le camp adverse. Mais au contraire, on les a vus très timorés en défense, constamment dominés dans le domaine aérien et surtout très fébriles en possession du ballon.
Ils font constamment les mauvais choix, prennent trop de temps pour contrôler. On dirait que la panique les envahit dès qu’ils ont le ballon, ce qui est souvent le cas puisqu’il faut passer par les côtés pour contourner la défense adverse. A leur crédit, il faut bien reconnaître aussi que ça manque de mouvement devant eux, mais il y a tout de même trop de déchet dans leur jeu. Force est de constater qu'Azpi-Morel, ça ne vaut pas Fanni-Taiwo de la saison dernière. Ni en puissance, ni dans la construction et surtout pas dans l’apport offensif, ce qui est un comble quand on sait que c’est pour ça qu’ils ont été recrutés. Mais cette année, on n’est plus à une contradiction près…
F.C.