1ère clé : une maîtrise parfaite
Comme le dit un célèbre spot publicitaire « sans maîtrise la puissance n’est rien ». Ces mots collent parfaitement à la prestation phocéenne. Leur supériorité technique, physique et tactique ne faisait aucun doute, mais encore fallait-il ne pas tomber dans le piège face à un adversaire de CFA qui venait pour jouer crânement sa chance sans avoir rien à perdre. Il suffit d’évoquer le nom de Carquefou pour raviver des souvenirs désagréables, mais pas si lointains. Pour éviter les mauvaises surprises, Deschamps avait décidé d’aligner quasiment l’équipe type et son plan a plutôt bien fonctionné. Les Olympiens ont pris le match par le bon bout en mettant tout de suite le pied sur le ballon et en faisant courir les joueurs de Bourg-Péronnas. Beaucoup de sérieux dans les marquages et les replacements défensifs avec une bonne qualité technique dans les transmissions qui ont fait la différence.
Le fait de marquer rapidement a permis aux Marseillais de ne pas douter puis le second but juste avant la mi-temps a anéanti les espoirs de cette modeste équipe de Bourg-Péronnas. Le troisième but en seconde période a même permis à coach DD de faire tourner et d’économiser certains joueurs. Le scénario rêvé qui évite aux joueurs olympiens d’aller puiser dans leurs réserves et de gérer la fin de rencontre en limitant leurs efforts. Une qualification obtenue avec la manière dans un match géré de main de maître par un collectif sûr de sa force faisant preuve d’une maturité de plus en plus grande. Le but encaissé en fin de rencontre devient de ce fait anecdotique et ne remet pas en cause la performance d’ensemble du groupe.
2ème clé : l’utilisation des côtés
Un joueur a su se mettre en valeur lors de cette rencontre et plus généralement depuis son retour à Marseille. C’est bien évidemment ce cher Brandao, si souvent décrié, mais toujours aussi déterminé. Le Brésilien n’en finit plus de marquer (surtout dans les deux coupes). Même si son apport dans le jeu reste assez modeste, il démontre une belle efficacité dans la zone de vérité avec un placement intelligent. En effet, ses buts ne sont pas spectaculaires, mais Brandao a le mérite de se trouver au bon endroit au bon moment.
Et cela n’est pas un hasard si l’on se penche un peu sur le jeu développé par les Marseillais depuis son retour. Le plus souvent confrontés à des équipes hiérarchiquement inférieures, l’OM s’est employé à bien écarter le jeu avec des latéraux très offensifs qui prennent le couloir le plus souvent possible. Cela donne un grand nombre de centres, ce qui correspond plus au profil de Brandao, qui préfère ces phases de jeu plutôt que des ballons en profondeur qui nécessitent de la vitesse ou des ballons dans les pieds qui nécessitent une bonne technique. Le Brésilien joue avec ses armes et la nouveauté, c’est que les Olympiens savent les utiliser efficacement. Surtout sur le flanc droit où Amalfitano et Azpilicueta l’alimentent copieusement. Une corde de plus à l’arc de Didier Deschamps qui récupère peu à peu tout son monde et qui aura désormais le loisir de composer en fonction de la forme du moment, mais aussi par rapport aux spécificités des futurs adversaires. Car il est évident que l’on ne joue pas de la même manière face à Valenciennes que face à l’Inter.
F.C.