1re clé : vive le 4-4-2 !
Tout le monde réclamait du changement et de la nouveauté pour sortir de la morosité, Deschamps a, semble-t-il, reçu le message. Il a tranché et a fait des choix offensifs tant au niveau des hommes que du système mis en place. Exit le bon vieux 4-3-3 rassurant, mais peu prolifique et place à un 4-4-2 trapèze plus fougueux avec une attaque à deux têtes. Les hommes de couloirs restaient les mêmes (Valbuena-Ayew), mais ils avaient plus de possibilités grâce aux déplacements des deux attaquants qui permettaient de combiner sur les côtés tout en gardant de la présence dans la surface.
En plus du changement de système, l’autre « bonne » surprise venait de la composition du duo de récupérateur qui était pour l’occasion un duo de créateurs avec Cheyrou et Amalfitano. Audacieux, mais très cohérent quand on sait que les équipes viennent en général au Vélodrome pour défendre et laisser le ballon aux Marseillais. La prise de risque à domicile sans véritable milieu défensif valait la peine d’être saluée en espérant qu’elle sera reconduite, surtout contre toutes ces écuries réputées plus faibles. Il est vrai que l’équipe paraît un peu déséquilibrée, mais elle peut avoir plus d’ambitions offensives.
2e clé : de la percussion et de la vitesse à tous les étages !
Mais peu importe le système, ce sont toujours les joueurs sur le terrain qui l’animent. Et on peut dire qu’ils l’ont plutôt bien fait sur l’ensemble de la rencontre. Les attaquants ont pesé sur la défense en se procurant plusieurs occasions. Ils ont su créer des brèches par leurs appels en profondeur et leur vivacité. Les joueurs de couloirs se sont montrés percutants et ont enfin fait la différence sur leur côté. Cela grâce à un jeu plus technique avec moins de déchet dans les transmissions, mais aussi du jeu court et en mouvement avec des combinaisons à deux ou à trois. Beaucoup de choses que l’on ne voyait plus depuis longtemps.
Il est vrai que Cheyrou et surtout Amalfitano y sont pour beaucoup, car ils ont constamment cherché à jouer vers l’avant. L’ancien Lorientais a amené de la percussion par rapport au jeu de Lucho plus stéréotypé. Il possède la faculté de perforer plein axe et il l’a fait à plusieurs reprises, alors que Cheyrou s’occupait plus de la première relance. Une bonne complémentarité lorsque l’OM a la possession du ballon. De plus, Nkoulou et Fanni ont apporté la sécurité défensive nécessaire en se montrant intraitables derrière. Une formule plutôt encourageante qui pourrait s’enrichir un peu plus si les latéraux élevaient peu à peu leur niveau de jeu.
3e clé : Ochoa, Sammaritano… puis le néant.
C’est donc un visage plus sexy que l’OM a montré malgré le contexte et l’atmosphère pesante qui régnait dans le stade. Ils auraient pu lâcher après ce pénalty manqué, mais ils ont persévéré malgré le silence assourdissant puis les sifflets. Mais il faut avouer qu’ils ont été un peu aidés par la relative faiblesse de l’équipe corse. Même si Ochoa a sorti un gros match en repoussant l’échéance avec des arrêts improbables, même si Sammaritano a causé quelques problèmes par ses perforations et sa vivacité, le reste de l’équipe n’a pas montré grand-chose.
Les joueurs corses ont trop laissé jouer les Olympiens et ont trop vite rendu le ballon. Ils étaient battus dans les duels et imprécis dans la relance. Il y a fort à parier qu'ils seront concernés par la lutte pour le maintien en fin de saison. Mais ne faisons pas la fine bouche et savourons plutôt la victoire puisque ça n’arrive pas si souvent.
F.C.