1ère clé : quand les milieux de terrain passent à l’attaque !
Comme on pouvait s’y attendre l’OM a bien eu la possession du ballon et a essayé de produire du jeu, surtout en première période mais c’est surtout dans la récupération que l’équipe s’est montrée performante en allant chercher son adversaire très haut. C’est d’ailleurs ce qui a permis de marquer le troisième but sur une bonne récupération de Valbuena. Mais les Olympiens ont aussi réussi à trouver la faille grâce à la percussion de ses milieux de terrain et à leur capacité à se projeter vers l’avant. En effet, c’est d’abord Valbuena qui transperce la forteresse lorraine en sollicitant le ballon derrière la défense grâce à un superbe appel en profondeur et une merveille de passe de Loïc Rémy, le monde à l’envers en quelque sorte. Puis, le second but arrive grâce à Mbia qui dézone pour se trouver à la tombée du centre d’Amalfitano. Le fait de partir de loin surprend carrément la défense nancéienne qui ne le voit pas venir et lui donne l’énorme avantage d’être en mouvement face à des défenseurs statiques.
2ème clé : une défense qui tient le choc.
Mais cette stratégie d’attaque ne pouvait fonctionner sans une prudence de tous les instants. Connaissant le jeu de contre prôné par Jean Fernandez, Didier Deschamps savait qu’il y aurait forcément gros danger à la moindre perte de balle au milieu du terrain. Heureusement, les défenseurs olympiens étaient sur leurs gardes et se sont montrés intraitables dans les duels et très intelligents dans les situations chaudes, que ce soit sur des anticipations ou sur des reculs-frein joués à la perfection en infériorité numérique. Les deux sentinelles du milieu ont aussi leur part de mérite car ils ont superbement bien compensé les montées de leurs latéraux. Avec un Mandanda en pleine possession de ses moyens qui sort les arrêts décisifs dont il a le secret, tout était réuni pour réaliser une belle performance en terre lorraine.
3ème clé : l’importance de l’arbitre…
Le seul bémol, comme souvent, c’est cette incapacité à tuer le match, à se mettre à l’abri d’une erreur individuelle ou d’un évènement imprévu. Et cet évènement a bien failli se produire par l’intermédiaire de l’homme en noir (en jaune pour l’occasion) qui aurait pu faire basculer le match d’un côté comme de l’autre d’ailleurs. Tout d’abord en accordant le but de Nancy alors que Lemaître est hors jeu d’au moins une cinquantaine de centimètres. Ensuite en oubliant d’expulser Diakité par excès de fébrilité, ce qui aurait permis à l’OM d'assurer un peu plus en menant au score en supériorité numérique. Par contre, il oublie de siffler un pénalty pour les Nancéiens sur une faute avérée de Morel dans la surface. Les Lorrains auraient alors eu l’occasion de revenir au score et le match aurait à coup sûr changé de physionomie. On est obligé de constater, à regret, que l’arbitre joue un rôle prépondérant dans l’issue d’une rencontre.
Mais l’essentiel est fait avec les trois points et l’objectif est atteint. L’OM reste dans la course à la Ligue des Champions et pourquoi pas pour le titre, qui sait ? Toujours est-il que cette philosophie de contrat d’objectif semble efficace et le prochain pourrait être de sortir de cette période de CAN sans y laisser trop de plumes. Les Olympiens s’offriraient ainsi la possibilité de finir la saison en boulet de canon.
F.C.