Les clés du match Inter-OM (8e de finale retour de Ligue des Champions).
1ère clé : un effectif au grand complet !
C'est au bon moment que Didier Deschamps a pu récupérer la totalité de ses troupes. Car avouons-le, sans faire offense à ceux qui ont joué les dernières rencontres, l'OM n'a pas du tout le même visage quand l'entraîneur phocéen peut aligner l'ensemble de ses atouts…
Atouts offensifs d'abord. Avec le trident Ayew-Valbuena-Amalfitano en soutien de Rémy, l'équipe olympienne fait peur, même à une grosse écurie européenne comme l'Inter de Milan. Sans pour autant être très tranchant, ce quatuor a fait un grand match dans la conservation du ballon. Techniquement, les redoublements de passes entre Valbuena et Amalfitano, souvent soutenus par Azpi, ont rendu fou une équipe italienne qui voyait les minutes s'égrener de manière impuissante.
Atouts défensifs aussi, où Didier Deschamps a pu enfin reconstituer ce que l'on a vulgairement appelé son "carré noir". Ainsi, avec Mbia et Diarra devant Nkoulou et Diawara, l'OM a longtemps semblé être une forteresse imprenable tant le quadrillage du terrain semblait frôler la perfection.
2ème clé : Mandanda, héros malheureux…
Et même quand l'Inter parvenait à trouver une faille dans la défense marseillaise, souvent du côté gauche de Morel d'ailleurs, c'est sur un grand Mandanda que les attaquants nerazzurri ont buté. Ainsi, quand Forlan dézonait avec le soutien de Zanetti et du très offensif Maicon, Morel et André Ayew ont souvent été en infériorité numérique. Difficile dans ces conditions de ne pas être à la peine. Malgré cela, sur deux centres de Zanetti, Sneijder puis Milito n'ont pu donner l'avantage à l'Inter, car ils ont trouvé sur leur route un Mandanda des grands soirs.
En sortant deux arrêts extraordinaires, le capitaine marseillais a envoyé un signe fort à ses coéquipiers. L'OM plierait ce mardi soir, mais sans rompre. C'est d'ailleurs encore Steve Mandanda qui dégagera sur Brandao pour l'égalisation synonyme de qualification. Malheureusement, pour le gardien olympien, dans les ultimes secondes de la partie, un penalty et un second carton jaune verront le meilleur joueur de l'OM se faire expulser, ce qui conduira forcément à un match automatique de suspension…
3e clé : à l'italienne bis !
Déjà à l'aller, l'OM avait su profiter de l'expérience de Didier Deschamps pour gérer son match parfaitement avec en prime un but dans les arrêts de jeu. L'histoire s'est répétée lors de ce match retour, puisque le schéma tactique proposé par Deschamps, avec un 4-2-3-1 ambitieux, a totalement empêché l'Inter de déployer son jeu. Il faut dire qu'en étant mené 1-0, la situation est toujours délicate. Cette formation italienne étant en plus en plein doute malgré sa victoire contre le Chievo le week-end dernier, on a senti qu'aucun fond de jeu n'était proposé par la bande à Ranieri.
Concentrés, motivés, les Marseillais ont su laisser passer l'orage du premier quart d'heure pour se montrer ensuite agressif dans la récupération. Avec une bonne dose d'expérience, les Olympiens ont aussi bénéficié de bon nombre de coups de pied arrêtés, ce qui a eu l'avantage de hacher le rythme de cette partie… Et pour que le scénario ressemble encore davantage à un succès à l'italienne, Deschamps a attendu les dernières minutes pour lancer son arme secrète : Brandao. Même si le contrôle du dos de l'attaquant marseillais est peu orthodoxe, même si l'on sait que le Brésilien n'est pas doué techniquement, on ne peut que mettre en lumière le comportement exemplaire de ce joueur… Il était peut-être le seul à croire que l'OM pouvait marquer avant la prolongation et il l'a prouvé. Avec la force de caractère qu'on lui connaît, Brandao a offert miraculeusement la qualification à l'OM et rien que pour cela, il mérite tout notre respect !
M.V.