1re clé : une entame tambour battant
Rarement l’OM aura réussi une entame aussi explosive. En 20 petites secondes, les Olympiens menaient déjà 1-0, grâce à un but de Loïc Rémy qui profitait à la perfection d’une grossière erreur de Zarour. Alors évidemment que quand on est à la recherche de la confiance, il n’y a pas meilleure entrée en matière. Et lorsque dix minutes plus tard Benoît Cheyrou réussissait à doubler la mise grâce à un magnifique coup franc en pleine lucarne, on était persuadé que les Marseillais allaient se régaler dans cette rencontre.
Il faut dire que dans son tout nouveau système en 4-4-2, l’OM avait une animation très intéressante. Avec beaucoup de mouvement, les joueurs offensifs marseillais se trouvaient à la perfection, mettant régulièrement en difficulté cette équipe dijonnaise, aujourd’hui plus mauvaise défense de Ligue 1... Il faut dire qu’entre les erreurs de relances et celles de placements, il y avait largement la place de marquer à plusieurs reprises. Et la présence de Jordan Ayew aux côtés de Rémy a fait énormément de bien à l’OM, les deux défenseurs centraux de Dijon ayant été tout le match sous pression...
2e clé : un arbitrage clément
Mais en plus de mettre de la qualité technique dans son jeu, les Marseillais ont aussi répondu présents au niveau athlétique. Face à une équipe dijonnaise très combattive, les Olympiens n’y sont pas allés de main morte ! Et on peut même dire qu'en première période, Amalfitano et Cheyrou ont frisé la correctionnelle, en étant tout près d’être exclus pour un deuxième jaune. Ce fut déjà le cas à Valenciennes et à Toulouse et l’OM, alors en infériorité numérique, n’avait ramené qu’un match nul de ces deux déplacements... L’indulgence de M. Malige a permis aux Phocéens de finir à onze et cela aura été évidemment primordial.
Cependant, la seconde mi-temps commençait beaucoup plus difficilement. Avec Amalfitano et Cheyrou tout de même dans le collimateur de l’arbitre, l’OM perdait petit à petit la bataille du milieu de terrain. En un peu plus d’un quart d’heure, c’est une équipe dijonnaise transfigurée qui allait revenir au score. Et comme souvent, les erreurs individuelles des hommes de Deschamps ont été criantes. Sur la réduction du score, Kaboré et surtout Nkoulou manquent totalement leur relance... sur le corner de l’égalisation, Jordan Ayew se fait devancer naïvement par Corgnet qui marque de la tête... Deux erreurs que l’OM a encore payées cash, comme souvent depuis le début de l’année.
3e clé : Deschamps redevient décisif
Mais contrairement au match d’Auxerre, où les Marseillais avaient connu pareille mésaventure, on a senti très rapidement que les Olympiens reprenaient le dessus. Il faut dire que dans leur entame de seconde période, Dijon y avait laissé beaucoup de force... Juste après l’heure de jeu, Deschamps choisissait alors de sortir Amalfitano et Cheyrou, dans l’œil du cyclone, pour les remplacer par Valbuena et Diarra. C’est dans ce genre de configuration qu’on peut affirmer que le banc de l’OM est tout de même bien étoffé, surtout quand on sait que Gignac allait rentrer par la suite et que Lucho, pour ne citer que lui, n’est plus un titulaire indiscutable...
Comme pour prouver que l’OM est de nouveau en réussite, c’est justement sur un coup franc de Valbuena que Diarra devança de la tête la sortie manquée de Reynet. Du haut de son mètre quatre-vingt-dix, le banni du Vélodrome a donc peut-être relancé la saison de l’OM. Car au-delà de son but, Diarra a été omniprésent en fin de match, tout comme l’ensemble des Olympiens qui avaient décidé de ne plus rien lâcher... heureusement...
M.V.