1ere clé : un 4-5-1 avec Rémy et J. Ayew !
Comme il l'avait annoncé avant la rencontre, Didier Deschamps avait choisi de ne pas reconduire le 4-4-2 qui a fait tant de bien aux Marseillais dernièrement. Pourtant, avec Jordan Ayew et Loïc Rémy en tant que titulaires, on aurait presque pu croire que l'entraîneur phocéen avait bien caché son jeu. Il n'en fut rien puisque Deschamps alignait bien finalement un 4-5-1 avec Rémy sur le côté droit. L'idée du coach marseillais était à la fois de renforcer son entrejeu tout en laissant la possibilité à Loïc Rémy de prendre le très offensif André Santos dans son dos. Malheureusement, mis à part une fois en fin de première période, le meilleur buteur de l'OM ne réussit pas à prendre la profondeur.
Ce qu'il est par contre intéressant de noter, c'est que malgré le changement de système, les Olympiens ont gardé la même envie, la même détermination d'apporter du mouvement dans toutes les phases offensives. Voilà qui prouve bien une fois de plus que ce n'est pas le système qui est primordial mais bien l'animation que les joueurs veulent y mettre...
2e clé : une défense impériale... face à Park !
Si les Marseillais auront donc réussi à bouger cette équipe d'Arsenal, on a aussi pu s'apercevoir que les contres des Gunners pouvaient être très rapides. Sur certaines attaques de l'OM, on pouvait compter pas moins quatre joueurs à vocation offensive, ce qui laissait évidemment de la place dans leur dos. Mais qu'à cela ne tienne, les joueurs d'Arsène Wenger n'ont pas non plus été très dangereux, et ce grâce à une défense de fer ! De Nkoulou à Diawara en passant par Fanni, la nouvelle garde noire de l'OM a veillé au grain. Seul Morel a été encore une fois par moments à la peine mais ses partenaires ont su récupérer certaines de ses imprécisions. Avec une envie de "mordre" dans le ballon impressionnante, Nkoulou et Fanni notamment ont été parfait dans les duels, les interceptions, les anticipations et les couvertures...
Voilà qui laisse présager de beaux jours même s'il faut bien reconnaître que la star d'Arsenal, Van Persie, est resté sur le banc de touche les deux tiers du match. C'était donc l'ancien monégasque Chu-Young Park que la défense centrale a muselé, ce qui est déjà beaucoup plus simple que de contrer le Néerlandais qui tourne à un but par match depuis le début de l'année.
3e clé : un manque d'audace criant...
Si l'OM a bien joué avec une animation offensive intéressante et que les attaquants d'Arsenal ont peu été en vue, on est droit de se demander pourquoi les Marseillais n'ont pas réussi l'exploit de s'imposer à l'Emirates Stadium. La réponse vient peut-être tout simplement du fait que les Olympiens n'ont pas cru réellement en leur chance. Durant les dix premières minutes, on avait pourtant senti que les joueurs de Deschamps voulaient pousser Arsenal dans son camp pour profiter du point faible des Gunners, sa défense. Mais cette tactique, certainement coûteuse en énergie, n'a pas duré dans le temps. Pourtant, on peut tout de même affirmer que sur certaines phases de jeu, les Olympiens aurait dû marquer s'ils avaient été un peu plus audacieux. Attaquer avec l'idée qu'il ne faut pas se livrer de trop est finalement très compliqué et les joueurs de Deschamps en ont fait la démonstration ce mardi soir. Sur chaque offensive, il aura manqué le geste décisif... trop de précipitation, pas assez de justesse technique, des choix souvent prudents : voilà les facteurs qui n'ont pas permis de l'emporter à Arsenal. A force de combiner en accumulant les passes sans être productifs, les Marseillais n'ont pas su déborder le lente défense des Gunners que Vermaelen a tenu à bout de bras.
Mais l'essentiel avec ce match nul est que l'OM possède toutes ses chances de qualification et qu'il ne reste finalement plus qu'à battre l'Olympiakos à domicile pour se retrouver très certainement en huitièmes...
M.V.