Les clés du match Ajaccio-OM
1ère clé : les attaquants ne savent plus marquer…
Didier Deschamps résumait la rencontre de ce vendredi soir de la plus simple des manières : si on ne marque pas en football, on ne peut pas gagner un match. C'est le mal aujourd'hui qui ronge l'OM et le record de 5 rencontres consécutives où Marseille est resté muet face au but s'approche… il date de 2001 (du 3 août au 8 septembre) et c'est Van Buyten qui y avait mis fin à Sedan…
Le pire dans tout ça, c'est que l'OM vient d'affronter quatre équipes largement à sa portée. Mais les deux attaquants titulaires à l'entame de cette rencontre ont une fois de plus déçu. Brandao, qui a fait illusion à son retour en janvier, mais qui au final a marqué un seul but en championnat en 445 minutes, en est le premier exemple. Comme lors des matchs précédents, le Brésilien a eu une première occasion où sa maladresse a parlé, puis une autre au quart d'heure de jeu où sa déviation a été sortie par un réflexe d'Ochoa.
L'autre attaquant aligné d'entrée de jeu par Deschamps était Jordan Ayew. Et lui aussi a eu des occasions, trois précisément. Mais malheureusement, le Ghanéen n'a pas fait le bon geste à deux reprises avec une tête trop enlevée et une frappe écrasée alors qu'il était en face en face avec Ochoa. Et lui aussi a trouvé sur sa route le gardien mexicain en toute fin de match sur une reprise stoppée miraculeusement…
2ème clé : entre doute et nervosité…
Mais sinon, l'OM ne s'est pas procuré davantage de situations intéressantes même si les retours de Rémy et Valbuena en seconde période peuvent rassurer pour les échéances à venir… Un Loïc Rémy qui est d'ailleurs entré dès la mi-temps pour remplacer un Amalfitano très nerveux avant le retour aux vestiaires, puisqu'il venait de mettre un coup de pied sur Tibéri, un vilain geste qui aurait d'ailleurs pu mériter un carton rouge. Cette nervosité caractérise une certaine impuissance des Olympiens qui sont en plein doute aujourd'hui… Pour rester sur le cas de Morgan, il n'aura pas eu les mêmes prises d'initiatives qu'à l'accoutumée sur la première mi-temps, preuve que tous les Olympiens sont touchés en ce moment.
De même, Benoît Cheyrou n'a plus le geste juste et l'on sait pourtant qu'en l'absence d'autres cadres, c'est l'un des seuls marseillais qui peut tirer l'OM vers le haut. Il s'énerve lui aussi sur ses partenaires comme quand il décala Brandao en seconde période, ou manque de spontanéité alors même que Rémy avait fait un appel parfait en fin de match. Mais c'est l'ensemble des Olympiens qu'il faudrait mettre dans le même sac, puisque tous les centres d'Azpi ont par exemple été loupés…
L'OM est dans le doute, l'OM est nerveux, mais l'OM s'est encore fait une fois de plus bouger. Les Marseillais ont répondu par la parole et les mauvais gestes au lieu de rentrer dans le combat physique imposé par Ajaccio. Mais certainement aussi que le prochain match face à l'Inter a freiné quelques ardeurs, et c'est un défaut de plus que l'on peut mettre au crédit de ceux qui pensent que de courir plusieurs lièvres à la fois est de la folie…
3e clé : on appellera ça de la poisse !
Pour en conclure avec les idées fortes de cette rencontre, on n'oubliera pas non plus de rappeler que sur une déviation malencontreuse de Bouhours en première période, la barre d'Ochoa a tremblé. Un signe négatif du destin qui prouve une fois de plus que rien ne sourit à l'OM en ce moment…
De plus, même s'il est difficile de se réfugier derrière celle-ci aujourd'hui, Marseille a encore subi une nouvelle erreur d'arbitrage. Ainsi, sur le but d'André, c'est Lippini qui récupère un ballon en taclant, mais au sol, l'Ajaccien s'emmène le ballon de la main… Il l'a d'ailleurs reconnu en fin de rencontre, mais pour être tout à fait honnête, cette "mimine" était difficile à percevoir à vitesse réelle. Et puis rappelons une nouvelle fois qu'Amalfitano méritait sans doute d'être exclu en fin de première mi-temps, ce qui aurait évidemment changé le cours des choses… Sur le match, cela s'équilibre ; sur les quatre dernières rencontres, on ne peut pas dire autant !
M.V.