Les 5 points de la conf' de Garcia avant Francfort-OM
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 29/11/2018 à 12:00
Exercice quasi quotidien pour un entraîneur dans le football moderne, la conférence de presse est normalement, vu son mode opératoire, une ode à la langue de bois. Mais, parce qu'il est toujours question d'humain, à la réécoute, il y a toujours quelque chose à en tirer. Avant ce match entre Francfort et l'OM, Rudi Garcia a donc livré quelques messages, qu'ils soient volontaires ou non.
- "Je vais donner du temps de jeu à ceux qui en ont besoin, c'est important pour pouvoir répondre aux exigences des matchs rapprochés". En y regardant de plus près et en faisant le point sur les joueurs concernés par les matchs de l'OM cette saison qui jouent moins ces derniers temps, les éléments qui ont "besoin de temps de jeu" sont : Jordan Amavi, Boubacar Kamara, Valère Germain, Kostas Mitroglou, Nemanja Radonjic, Duje Caleta-Car. Nul doute que ces six éléments seront titularisés si Rudi Garcia s'en tient à ses propos.
- "200 personnes au match aller, ça nous a plombés. Jouer dans un stade vide un match de coupe d'Europe, c'est assez incroyable. Il faut dire qu'on ne nous a pas fait de cadeau". Un match à huis clos et deux avec les virages fermés, c'est certain, la sanction infligée par l'UEFA à l'OM aura joué son rôle dans l'élimination précoce de l'OM en Ligue Europa. Mais ce n'est pas l'UEFA qui a perdu contre Francfort 2-1 à la maison à 11 contre 10 alors que l'OM menait 1-0 à l'heure de jeu. Ce n'est pas l'UEFA qui s'est fait reprendre à Chypre alors que les Phocéens menaient 2-0. Ce n'est pas non plus l'UEFA qui a perdu deux fois contre la Lazio, dont un match à domicile où les Phocéens ont été soutenus mais surclassés. Sur le terrain, l'OM s'est troué. Pas aidé d'accord mais loin d'être excusé.
- "On aurait dû avoir quatre points après deux matchs. Et ce sera important de marquer des points UEFA pour être dans un meilleur chapeau pour la Champions League de la saison prochaine. C'est ce qu'on souhaite". Si sur le fond, Rudi Garcia a raison et s'il faudra assurer un maximum de points UEFA d'ici à la fin de cette campagne européenne, sur la forme, avec le turnover mis en place, ce sera compliqué. Cette saison, il fallait 64 points au minimum pour figurer dans le chapeau 2 et 36 points pour être présent dans le chapeau 3. A ce jour, l'OM n'en compte que 29 et est le 48e club européen (avec un seul point pris cette saison). Direction le chapeau 4 ? Encore faut-il se qualifier et terminer sur le podium. Ce qui nous amène aussi à la forme, et qui peut donner du plaisir aux détracteurs du club phocéen : comment évoquer la Ligue des champions alors que le club n'est pas capable de sortir de sa phase de poule d'Europa League ?
- "C'est extraordinaire que 500 supporters de l'OM soient là pour un match sans enjeu mathématique. Nos fans sont fantastiques. Ca va nous aider et ça va être un atout pour faire un bon résultat". C'est tout à l'honneur du coach de relever cette singularité du public marseillais. En cas de victoire en Allemagne, un lien fort peut se nouer avec les supporters présents sur place, même si un bon résultat serait presque anecdotique.
- "Je fais tout pour donner le meilleur de moi même pour mon maillot, pour mon logo, pour l'OM. Je sais ce que représente ce club en France et en Europe, sinon je ne serais pas venu. Ce qui compte pour moi, c'est de faire en sorte que mes joueurs s'épanouissent pour avoir les meilleurs résultats possibles, qu'on donne une image de cohésion, qu'on ait un football d'attaque car c'est comme ça qu'on gagne les matchs. J'essaie de me montrer à la hauteur du club". A une question sur le regard que peuvent porter les supporters sur sa gestion actuelle, le coach a défini, comme rarement ce qu'il essaie de proposer sur le terrain. Si l'OM a du mal à retrouver son jeu de la fin de saison dernière, il a déjà inscrit 32 buts en 18 matchs. Mais pour l'instant, le football d'attaque et la cohésion (quelque peu mise à mal à quelques occasions comme à Lille ou contre la Lazio au Vélodrome) ne sont pas encore totalement là.