César Azpilicueta rejoint le club de Chelsea contre un chèque de 8 millions d’euros plus bonus. Retour sur ses deux années olympiennes.
César Azpilicueta rejoint le club de Chelsea contre un chèque de 8 millions d’euros plus bonus. Première plus-value du club depuis le départ de Pape Diouf, le défenseur espagnol laisse quand même des regrets, au vu de son potentiel. Retour sur ses deux années olympiennes.
Le 28 juin 2010 - La signature surprise
Alors que tout Marseille s’attend à voir Laurent Bonnart prolonger son bail avec le champion de France, l’ancien Manceau n’est pas reconduit. Didier Deschamps compte sur César Azpilicueta, recruté pour pas moins de 7 millions d’euros à Osasuna. Personne ne sait trop rien sur le joueur, si ce n’est qu’il était dans le groupe de 30 de Vicente Del Bosque juste avant le Mondial sud-africain. De quoi en faire déjà le nouveau Sergio Ramos sur la Canebière
Le 29 août 2010 – La malédiction contre Bordeaux (1-1)
Malheureusement, Azpi se montre très faible sur ses premières sorties. C’est bien simple, on dirait que l’OM a fait monter en équipe première un de ses U19. Un peu paumé, l’Espagnol l’est toujours à la quatrième journée, lorsqu’il se fait aplatir par Anthony Modeste pour l’égalisation bordelaise à quelques minutes de la fin. L’OM tenait pourtant la victoire sur son terrain maudit. En Ligue des champions, ce n’est guère mieux : en ouverture contre le Spartak, il détourne une frappe russe dans son propre but, précipitant son équipe dans une situation délicate. Pour le deuxième match à Chelsea, Deschamps préfère mettre Kaboré au poste d’arrière droit.
Le 27 novembre 2010 - La blessure contre Montpellier (4-0)
Alors que l’on entrevoit un – très – léger mieux, le jeune latéral s’offre une rupture croisée des ligaments antérieurs du genou gauche au bout d’un quart d’heure de jeu contre Montpellier. On annonce six mois d’arrêt. Azpi ne rentrera que pour les dernières minutes des deux derniers matchs de la saison.
Le 21 août 2011 – Les touches contre Saint-Étienne (0-0)
Recruté pour assurer l’intérim, Rod Fanni a rempli honorablement sa mission. Pourtant, alors que la nouvelle saison se profile, l’ancien Rennais est envoyé sur le banc. Il faut faire de la place à Azpilicueta, que l’on annonce transfiguré pour son retour de blessure. Petit plus, le latéral ibère donne aussi dans les longues touches, comme Rory Delap en Angleterre. Comme à Stoke, il y a une petite serviette sur le bord du terrain pour l’aider. Il s’y essaie contre Saint-Étienne pour la troisième journée : c’est un fiasco.
Le 6 novembre 2011 - Le fond contre Nice (2-0)
Avec les mauvais résultats de l’OM, Rod Fanni a récupéré sa place. Le Martégal n’est pas loin d’ailleurs d’être l’homme du match à l’Emirates, quand l’OM va chercher le nul contre Arsenal. Problème, il se blesse à la dernière minute de jeu. Azpi revient donc dans la partie. Pour le match suivant contre Nice, il entame son match de la plus catastrophique des manières, filant son trac à tout le Vélodrome.
Le 27 novembre 2011 - L’incroyable métamorphose contre Paris (3-0)
Moins d’un mois après, l’OM reçoit Paris, en tremblant. Surprise, la victoire est au bout. La manière aussi. Lorsqu’on se penche sur les prestations individuelles, impossible de trouver une fausse note dans la partition d’Azpi. Méconnaissable, le latéral a gagné tous ses duels, s’est montré intraitable derrière, et a laissé entrapercevoir une complicité qui pue le football avec Amalfitano, posté juste devant lui.
Le 7 janvier 2012 – Les premiers contacts avec Chelsea
Alors qu’il a continué sur sa lancée tout le mois de décembre, le joueur démarre l’année 2012 pied au plancher, s’offrant des montées pleines d’à propos en coupe de France contre le Red Star (5-0). À la fin du match, il balaie les bruits qui l’envoient du côté de Chelsea… (voir la vidéo).
Le 18 avril 2012 – Le Phocéen du mois de mars et d’avril
Élément clé d’une équipe marseillais invincible au mois de janvier, il est peut-être le seul joueur de l’effectif à garder son niveau de jeu alors que le bateau coule. Malgré les défaites, Azpi est toujours aussi volontaire, refusant de se planquer. Il rafle le prix anecdotique de Phocéen de mars et d’avril. Positionné à gauche suite à la défaillance Jérémy Morel, il se montre imperturbable.
Le 13 mai 2012 – Le but contre Auxerre (3-0)
Alors que l’OM n’a plus rien à jouer, César se fait plaisir pour la dernière de la saison au Vélodrome. Positionné à l’entrée de la surface, il tente sa chance et marque son deuxième but marseillais d’une belle frappe croisée. Il lève les bras au ciel, heureux d’entendre à nouveau le stade rugir. Il ne se doute alors pas que c’est l'un de ses derniers matchs avec le maillot blanc…
Le 19 août 2012 – L'hommage de Baup après Sochaux (2-0)
Azpilicueta n’a pas sauté au plafond lorsqu’il a appris qu’il allait rejoindre Chelsea. S’il est heureux d'aller dans une équipe qui fait partie du gratin européen, il n’ignore pas qu’il ne sera pas titulaire, Di Matteo ayant déjà le serbe Ivanovic à disposition. Ceci dit, l’Espagnol n’ignorait pas que cela pouvait aussi être difficile à l’OM sans Deschamps, l’homme qui l’a fait venir. Mais César a joué le jeu jusqu’au bout. S’il n’a pas fait le match de sa vie à Reims, il a montré une implication sans faille pour ses derniers jours. Après le match contre Sochaux, Baup lui a tiré son chapeau, tant le joueur a tout fait pour être impliqué à 100%. Mission réussie, Azpi part sur une bonne note.
(Photos © Le Phocéen)