Un coup à jouer au classement, la réception du dernier, tout était réuni pour voir l'OM s’imposer. Évidemment, ça a été l’inverse contre Nancy (0-1).
0-1
| OM - Nancy | L1 | 23e journée Dimanche 03.02.2013 | 21:00 sur à Marseille (Stade Vélodrome) Arbitre : M. Bien |
C’est un grand classique dans le football. La victoire marseillaise était sur le papier tellement évidente qu’elle en devenait suspecte. D’accord, Nancy allait venir défendre à dix, mais l’OM avec ses certitudes et sa nouvelle animation offensive allait pouvoir faire la décision, et pourquoi pas enfin soigner son goal-average. Comme souvent dans ces cas-là, l’OM s’est fait surprendre, pour le plus grand bonheur de la Française des Jeux. Pour autant, à la fin du match, ce n’est pas que la fatalité qui est à blâmer. Les Marseillais ont rarement aussi peu proposé offensivement dans une partie.
Au bout de cinq minutes de jeu, le 4-3-3 de Baup semble être la meilleure solution pour passer une bonne soirée. Si l’OM n’a pas de réelles occasions, la domination est sans partage. Au bout de dix minutes, c’est Gignac qui donne le premier l’occasion de souffler. Mais alors qu’il est bien lancé sur son côté gauche, il ouvre trop son pied pour sa classique. Plus rageant qu’il n’y parait. Car quatre minutes plus tard, les Olympiens voient Alo’o Efoulou leur faire peur coup sur coup. D’abord sur une frappe de Bakar contrée qu’il manque de reprendre victorieusement à bout portant face à Mandanda, puis sur le corner qui suit, où il fausse compagnie à Mendes pour placer une reprise contrée de justesse par Gignac sur sa ligne, de manière acrobatique. Sévèrement refroidie, l’OM ne se jette plus à l’attaque, calcule. Plus d’occasions à se mettre sous la dent si ce n’est un face-à-face de Gignac perdu, suite à un dégagement d’Nkoulou où le numéro 9 avait réussi à dominer Puygrenier.
Pas têtu, Baup reconnaît à la mi-temps que la mayonnaise ne prend pas. Il repasse donc à un 4-2-3-1 plus connu de ses troupes, avec Jordan à gauche et André à la place qu’occupait habituellement Cheyrou. Pas de déclic, pour autant. C’est encore ce bon Alo’o Efoulou qui fait frissonner le Vélodrome avec une frappe à peine trop croisée. Baup abat donc l’atout changement : Amalfitano laisse sa place à Kadir. Le Martégal foule enfin la pelouse du Vélodrome avec le maillot blanc. Mais il ne va pas avoir le temps de savourer. A peine rentré en jeu, il voit Barton se faire expulser pour un deuxième jaune en moins de 5 minutes, à chaque fois pour excès d’engagement dans les contacts. L’OM va donc devoir pousser à 10, avec les seuls André Ayew et donc Kadir au milieu de terrain. Si Jordan Ayew se procure une bonne occase avec une frappe à ras de terre qui passe de peu à côté, les attaques phocéennes sont souvent signalées hors-jeu. Et les supporters ne sont pas au bout de leurs peines : sur un corner, Mandanda se troue une nouvelle fois, prenant de court André Ayew, qui est impuissant, collé au second poteau, permettant à Grange de marquer un corner rentrant du même endroit que Barton en Europa League. Si certains imaginent une issue semblable à celle du match contre Montpellier, ils se rendent vite à l’évidence : cette formation marseillaise à trop peu le moral pour renverser la vapeur, malgré la bonne rentrée de Sougou, qui amène vitesse et volonté. A quelques minutes de la fin, Gignac bafoue une offrande venue d’on ne sait où, alors qu’il était à 5 mètres du but. Comme un symbole.
R.Ca.
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Remplacements : Amalfitano Kadir 59e | Valbuena Sougou 77e |Mendes Abdullah 83e
Non entrés : Samba (g), Aloé, Abdallah
Remplacements : Sami Jeanvier 49e | Bakar Louis 77e | Alo'o Efoulou Moukandjo 85e |
Non entrés : Ndy Assembé (g), Karaboué, Tameze, Joachim