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Saison

Le pari gagné de Lucas Ocampos

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 05/08/2017 à 07:00

Le pari gagné de Lucas OcamposLe pari gagné de Lucas Ocampos

Tout l'oppose à Neymar, qui préfère jouer à gauche, qui est brésilien, et dont le transfert au PSG a mis sur pause toute autre activité dans le Pays. Lucas Ocampos préfère le côté droit, est argentin, et quasiment personne n'a remarqué qu'il faisait son retour à l'OM cet été. La nouvelle star parisienne a même vu Javier Pastore lui céder immédiatement son numéro 10. Au même moment, à Marseille, les numéros des Phocéens étaient officialisés. Ocampos n'a pas pu récupérer son numéro à Rémy Cabella, il a donc opté pour celui laissé vacant par Abou Diaby... Un symbole de plus pour dire que l'écart est immense entre les deux joueurs. Et le football a beau être un sport magique, plein d'incertitudes, les courbes ne se croiseront pas lors de cette saison. Il ne faut pas rêver, même dans le pire des scénarios, Neymar arrivera toujours à un minimum buts / passes décisives qu'Ocampos n'atteindra pas, même en pleine confiance. Il n'empêche, l'ancien de Monaco a un coup à jouer dans l'équipe phocéenne cette saison, et c'est déjà une petite victoire vu son parcours. 

Une aventure olympienne compliquée

Parti en Série A l'an dernier, le joueur comptait faire son trou dans la botte, quelque peu traumatisé par son expérience olympienne. Ardemment désiré par Marcelo Bielsa, dans les petits papiers de Barcelone dès son plus jeune âge, recruté par Monaco plus de 15 millions d'euros alors qu'il n'avait que 18 ans, Lucas Ocampos avait tout d'une pépite. Du coup, quand il débarque en prêt à la fin du mois de janvier 2015, le public phocéen ne demande qu'à s'enflammer. Pendant six mois, on ne voit pas grand-chose. Mais personne ne s'alarme. Après tout, le joueur est arrivé dans l'équipe au plus mauvais moment. Et puis il conclut la saison par un chef d'oeuvre contre Bastia au Vélodrome. Alors quand l'OM convertit le prêt en contrat de 5 ans au début du mois de juillet, c'est clairement une bonne nouvelle. Il se murmure alors que Bielsa veut l'utiliser en pointe, le poste qu'il occupait en Argentine. On allait voir ce qu'on allait voir. La suite, on la connaît. Bielsa s'en va, et Ocampos livre un exercice 2015-2016 catastrophique. S'il n'est pas le seul dans cette équipe, il révèle son vrai visage, celui d'un joueur capable d'une fulgurance de temps en temps mais incroyablement maladroit au quotidien. Dans les virages, ils sont nombreux à se demander alors si Barcelone ne le voulait pas plutôt pour son équipe de beach-soccer où son allure spectaculaire ferait merveille. En Italie, il devait donc se relancer. Après six mois au Genoa, boum, il est de nouveau prêté au Milan AC ! Mais c'est tout sauf une résurrection. Sur l'année, Ocampos ne compte que 17 titularisations pour 3 buts. En juin, on apprend que le Milan l'avait pris en prêt pour éviter au Genoa de voir l'option d'achat s'activer. Une petite humiliation. Cet été, le joueur aurait pu rebondir à Bologne dans le même championnat. Ou au Mexique. 

Nouveau départ ?

Mais il a repris avec le groupe. Rudi Garcia et Andoni Zubizarreta en ont dit le plus grand bien. Au départ, l'intention était pourtant de s'en séparer. Ne serait-ce que par pragmatisme. Il fallait dégraisser, et avec sa réputation et son salaire, Ocampos avait sûrement plus de chance de se trouver un nouveau club que Bouna Sarr. Mais à force d'une belle abnégation, l'Argentin a progressivement gagné la confiance du coach. Plus à l'aise dans la vie de groupe, buteur lors des premiers matchs amicaux, il a gagné son pari en montrant son nouveau profil contre Ostende, à l'aller comme au retour où il était carrément titulaire. Techniquement, il n'est pas au niveau de Thauvin ou Payet, mais son pressing de tous les instants est précieux. Il gratte des ballons, use l'adversaire avec ses courses et ses appels. Si ce n'est pas encore ça au niveau de la précision, il a tout de même tout pour devenir un vrai joueur de club. Celui qui n'est pas titulaire mais qui permet aux cadres d'évoluer dans un climat de confiance, à défaut de réelle concurrence. Un casse-tête en moins pour Rudi Garcia, qui sait aussi qu'il peut dépanner au besoin dans l'axe, en fin de match quand l'équipe mène, par exemple. Avec le recrutement à venir d'une pointe et le possible repositionnement de Germain sur les côtés. L'animation risque de changer, et la place d'Ocampos dans la hiérarchie olympienne également. Va-t-il garder cet état d'esprit jusqu'à la fin ? Va-t-il ne serait-ce que rester jusqu'à la fin ? Qu'est-ce que le club fera, qu'est-ce que lui voudra faire, si jamais une offre tombe d'ici le 31 août ? A Marseille, ce feuilleton-là a bien plus d'intérêt que celui de Neymar.