Le nouveau Bordeaux décrypté ligne par ligne

Ce soir, les Girondins de Bordeaux se rendent au Vélodrome avec les ambitions d'une équipe qui vient de remporter ses quatre derniers matches. Le jour et la nuit par rapport à ces Bordelais que l'on voyait plonger en fin d'année dernière. Alors, comment jouent les Girondins du nouveau coach Gustavo Poyet ? Quel est leur schéma tactique ? Qui sont les hommes forts ? Nous avons posé la question au spécialiste bordelais du site Chroniquestactiques.fr  Florent Toniutti. En vidéo, vous pouvez retrouver la présentation de ce match par Travail de l'OMbre.

"Tactiquement, Poyet joue de la même manière que Gourvennec. C'est un 4-3-3 avec une pointe basse et deux relayeurs, qui se transforme en 4-5-1 dans les phases défensives. En revanche, au niveau de l'attitude, ce n'est pas du tout la même chose et on peut dire que l'électrochoc a fonctionné. Pour l'instant, les joueurs adhèrent et font les efforts ensemble".

"Le changement de charnière a été fondamental, avec le retour du Brésilien Pablo et le jeune Jules Koundé qui est en train de se révéler. C'est beaucoup plus solide que Toulalan et Jovanovic et ça défend un peu plus haut. Ils sont beaucoup plus difficiles à prendre dans le dos".

"C'est un trio avec Otavio, Lerager et Meité, que Bordeaux a récupéré cet hiver à Monaco. Ce dernier est monté en puissance depuis l'arrivée de Poyet, et c'est lui qui change le visage du milieu. Il a fait deux ou trois premiers matches assez neutres, puis il s'est révélé en apportant une touche technique dans la conservation du ballon que Bordeaux n'avait pas. À côté de lui, Lerager est un gros besogneux capable de faire beaucoup de courses, mais assez rude techniquement. Otavio travaille bien également, mais c'est Meité qui donne le tempo".

"On trouve Malcom à droite, De Préville à gauche et Laborde dans l'axe. Le pari De Préville avant-centre sur la phase aller a été un énorme échec, mais Laborde était souvent blessé. Ce n'était pas efficace, car Bordeaux balançait de derrière de longs ballons, et c'est moins le cas aujourd'hui. Poyet demande plus de construction au milieu, et Malcom et De Préville sont deux vrais ailiers, très excentrés, avec un Laborde très généreux dans l'axe. Concernant Malcom, s'il est bien luné, il peut faire très mal en lâchant la balle au bon moment. En revanche, s'il veut trop en faire, il devient un problème pour l'équipe. Mais, dans un tel match, sans doute regardé par le sélectionneur brésilien, il peut faire un gros match".