Lundi soir, Doria a peut-être récolté l'expulsion la plus stupide de la saison avec Grenade, avec un deuxième avertissement pour gain de temps. Le dossier du défenseur commence à être bien épais avec sa passe en retrait pour l'attaquant adverse il y a quelques semaines et des prestations plutôt moyennes dans les autres matchs. Marcelo Bielsa, qui jurait qu'il ne le faisait pas jouer pour une question de niveau, n'était donc pas nécessairement de mauvaise foi face à la horde d'observateurs qui ne manquait pas une occasion de rappeler que Doria était quand même international brésilien. Un entraîneur a forcément un regard plus complet sur son joueur que n'importe quel autre témoin. Ainsi, si Michel choisit depuis quelques matchs de se passer de Karim Rekik, c'est sûrement que le technicien espagnol a une bonne raison. Mais le Batave ne mérite pas d'être enterré pour autant.
Car contrairement à Doria, Rekik a eu l'occasion de montrer ce qu'il avait dans le ventre avec le maillot de l'OM. Sept matchs de championnat, deux d'Europa League. Le Hollandais est des trois victoires de Michel. Il était également bien présent dans un gros match, contre Lyon, buteur à l'énergie sur corner. Certes, il n'a pas crevé l'écran comme un Nicolas Nkoulou a pu le faire dès ses premiers matchs à Marseille. Mais il n'a pas été catastrophique non plus. A sa signature, Vincent Labrune paradait, mettant une pique à Jean-Michel Aulas en rappelant que c'est grâce au départ de Jérémy Morel que l'OM s'est donné les moyens d'aller chercher Karim Rekik.
Il ne faut donc peut-être pas avoir de jugement définitif sur l'ancien joueur du PSV et ne pas tout mélanger : s'il a été bien mauvais pour la réception de Liberec, il a plus de bons matchs à son actif que de mauvais à Marseille. Tout le monde ne peut pas en dire autant.