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Saison

Labrune assume tout, mais n'y est pour rien

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 16/03/2016 à 07:00

Labrune assume tout, mais n'y est pour rienLabrune assume tout, mais n'y est pour rien

On voyait, au travers des difficultés affichées par Michel ces dernières semaines, une formidable opportunité pour Vincent Labrune de reprendre du poil de la bête. Attaqué de toutes parts pour le départ de Bielsa, pour son recrutement raté et, plus globalement, pour l'ensemble de son oeuvre, le président olympien avait là l'occasion de reprendre la parole tout en se délestant d'une bonne partie de son lourd fardeau sur les épaules déjà chargées de son entraîneur. Occasion immanquable et transformée haut la main hier mardi dans les colonnes de La Provence.

Michel gentiment désigné

Si le président n'accable pas frontalement l'entraîneur qu'il a lui-même choisi et prétend "tout assumer", il ne cesse, tout au long des deux pages d'entretien, d'opposer les résultats de son coach à "la hauteur des qualités techniques de nos joueurs". Aux six mois sans victoires au Vel' et à la pression évoquée par Michel, il répond que "l'explication ne tient pas". Surtout "lorsque vous alignez sur le terrain des joueurs comme Mandanda, Diarra - l'un des meilleurs joueurs du championnat - Nkoudou, Batshuayi, Mendy ou Manquillo, courtisés par les plus grosses écuries européennes". En clair, l'effectif clé en main qu'il a offert à Michel l'été dernier représente, en toute modestie, ce qu'il se fait de mieux avec les moyens dont il dispose. Restait à l'Espagnol à en tirer la substantifique moelle, et là, c'est évident, le boulot n'a pas été fait. CQFD.

Un recrutement cinq étoiles

Il faut dire que lorsque plus personne ne vous offre de fleurs, autant s'en envoyer soi-même. Et là, Vincent Labrune ne lésine pas sur le bouquet, ni sur l'emballage. Après s'être étonné du manque de résultats par rapport aux moyens mis à disposition, il embraye sans transition sur l'exploit (le sien) d'avoir réussi à monter un effectif cinq étoiles avec trois francs six sous : "Nous n'avons plus d'argent... Malgré cela, je crois avoir donné les moyens de faire beaucoup mieux cette saison. Franchement, combien d’équipes ont un effectif supérieur au nôtre ? (...) Alors oui, je suis responsable de ces choix. Comme celui d’avoir fait venir Lass Diarra pour zéro euro, Isla et Manquillo en prêt pour le même montant, ou d’avoir déboursé moins de 1,5 million pour Nkoudou, qui vaut aujourd’hui dix ou quinze fois son prix d’achat", rappelant qu'il était aussi responsable des arrivées de Batshuayi, Mendy et Imbula. Il est vrai que, dit comme ça, cela force le respect !

D'où son incompréhension et même son indignation devant le flot de critiques reçu au quotidien. C'est d'ailleurs au détour d'une question sur Basile Boli qu'il embraye sur le sujet : "Basile et moi, nous souffrons ensemble. Moi d'ailleurs plus que lui, car je suis en première ligne et suis la cible de l'essentiel des critiques". Il était bon de le rappeler, et de préciser également qu'il "n'est pas un punching-ball et rend coup pour coup". Un Labrune touché mais pas coulé, qui rappelle à ceux qui voient en cette fin de saison la fin de son histoire avec l'OM que "demain se prépare aujourd'hui", et que personne d'autre que lui n'est à la baguette. À bon entendeur...