Gignac a inscrit son troisième but en quatre matchs et aurait même pu en inscrire un second sur ce magnifique ciseau retourné instinctif, mais il a trouvé la transversale sur son chemin. Ce n'est pas la première fois qu'il manque de réussite, mais il a la grande qualité de ne jamais abandonner. Son match n'a pas été parfait, loin de là, car il ne semble pas très à l’aise dans ce couloir gauche, mais il se bat avec ses armes et a su se montrer décisif. C'est bien là le plus important !
Baldé a posé énormément de problèmes aux attaquants marseillais. Tout juste débarqué de Valenciennes, il s'est imposé avec autorité et a grandement contribué à la bonne tenue de la défense arlésienne. Il a livré un superbe duel avec Brandao et en est souvent sorti vainqueur. Il a démontré que malgré ses 35 ans il n'en demeurait pas moins une force de la nature.
Lucho a montré qu'il était bien le leader technique de cette équipe en étant dans tous les bons coups. Il a donné les ballons qu'il fallait au moment où il le fallait et on voit bien que lorsqu'il y a du mouvement autour de lui il est capable d'alimenter les attaquants. Il trouve Brandao sur le but, combine avec Cheyrou sur une action de toute beauté et fait même preuve de malice lorsqu'il joue vite un coup franc pour lancer Rémy dans le trou. Le problème c'est qu'il n'a joué qu'une petite heure et s'est complètement éteint par la suite. Cela manque un peu de consistance.
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Un scénario désastreux…
Les Phocéens ont mis quelques minutes pour entrer dans la rencontre, mais ensuite, ils ont fait ce qu'il fallait pour faire la décision. Ce fut quelquefois un peu désordonné mais l'envie était présente et on sentait que les attaquants voulaient se faire pardonner de leur piètre prestation face à Monaco. L'OM s'est procuré cinq ou six occasions franches et aurait pu rentrer aux vestiaires avec une marge confortable. Seulement voilà, deux transversales, un gardien bien placé et un peu de maladresse ont empêché l'OM de marquer. À deux ou trois à zéro à la mi-temps, tout le monde aurait été heureux et la soirée se serait peut-être terminée par une réconciliation avec le public. Mais c'est finalement sous les sifflets que les Olympiens ont regagné les vestiaires la tête basse.
Une équipe en plein doute…
Heureusement, Gignac a réussi à marquer ce but ô combien important qui permet de rester dans la course, mais la deuxième mi-temps a été affligeante au niveau du jeu. Après l'ouverture du score, on aurait souhaité un peu plus d'ambition de la part d'une équipe prétendante au titre qui recevait la lanterne rouge. On aurait pu, on aurait dû assister à un véritable feu d'artifice, mais ce fut tout le contraire, symbole d'une équipe qui n'est pas sûre de sa valeur et qui se cherche encore. Pourtant, l'opposition était plutôt faible et les défenseurs olympiens n'ont pas eu à forcer beaucoup leur talent pour prendre le dessus sur une attaque arlésienne impuissante.
Un plan de jeu à revoir…
Il est difficile d'expliquer ce qui se passe actuellement à l'OM. Le fond de jeu est inexistant et on ne voit aucune amélioration au fil des matchs. On se rappelle que la saison dernière Didier Deschamps avait trouvé son équipe après la trêve, mais on a du mal à croire que ce sera le cas cette année. Beaucoup de joueurs ne sont pas à leur niveau et on a l'impression qu'il manque de la complémentarité au niveau des attaquants. Mais ce n'est pas tout. Il est difficile de comprendre que match après match les Olympiens reproduisent les mêmes erreurs. Les attaquants sont trop figés, pas assez de permutations et trop de tentatives individuelles. Le jeu passe très peu par les côtés ce qui est pourtant la base du football moderne. Les actions devraient commencer sur les côtés et se finir dans l'axe comme ce fut le cas sur le but de Gignac, mais la plupart du temps c'est l'inverse qui se produit. De plus, le jeu manque énormément de finesse technique et même s'il n'a pas réalisé un grand match, Cheyrou a tout de même apporté quelque chose au niveau de la créativité. En l'absence de Valbuena, l'OM en a grandement besoin plutôt que de toujours miser sur la puissance et la vitesse. Vivement que « petit vélo » soit de retour !
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