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Saison

La victoire sous les sifflets...

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 05/02/2011 à 23:17

La victoire sous les sifflets...La victoire sous les sifflets...

Le film du match
Statistiques

Didier Deschamps a procédé à quelques modifications dans son onze de départ, notamment au milieu avec la titularisation de Cheyrou et Kaboré à la place d'André Ayew et de Cissé. Ce sont d’ailleurs les Marseillais qui attaquent les premiers avec un débordement de Rémy qui centre pour la tête de Gignac malheureusement hors cadre. Dja Djédjé répond immédiatement par une frappe du gauche qui n'inquiète pas Mandanda. Puis les Arlésiens se font plus pressants grâce à une frappe de Meriem détournée par Diawara qui n'était pas loin de finir sa course au fond des filets de Mandanda.

Commence alors une période de forte domination olympienne. Tout d’abord avec un superbe ciseau retourné de Gignac qui échoue sur la transversale de Merville. Puis sur le corner, Mbia inquiète le gardien d'Arles Avignon de la tête sur un bon service de Cheyrou. Les attaquants marseillais semblent très motivés et se montrent bien plus disponibles qu’à Monaco. Lucho joue astucieusement un coup franc au milieu du terrain et lance Rémy mais ce dernier tergiverse un peu trop dans la surface et se fait contrer par Merville.

A la 24e minute, Lucho combine de fort belle manière avec Cheyrou mais ce dernier trouve une nouvelle fois Merville sur sa route. Puis à la suite d’une vilaine faute de Baldé avec une semelle sur la cheville de Brandao, Lucho enroule sa frappe qui finit une nouvelle fois sur la transversale du portier d'Arles-Avignon. C’est enfin Gignac qui fait la différence en puissance à la 33e minute et qui s'enfonce dans la surface mais sa frappe trouve le petit filet. L'OM pousse mais ce n'est pas suffisant et les joueurs regagnent les vestiaires sous les sifflets.

A la reprise, Rémy tente une percée mais il est stoppé irrégulièrement par Dja Djédjé. Le coup franc tiré par Heinze ne donnera rien. Puis nouveau coup franc sur Loïc Rémy à la 52e, toujours frappé par Heinze qui oblige cette fois Merville à se coucher. Et enfin, à la 55e minute, la délivrance ! Lucho voit bien le très bon appel Brandao. Celui-ci lève bien la tête et sert Gignac en retrait qui ne se fait pas prier pour envoyer le ballon au fond des filets. Il était temps !

On aurait pu penser alors que cela libérerait les Marseillais mais, paradoxalement, ils vont plutôt reculer et laisser les Arlésiens prendre confiance. Dja Djédjé place d'ailleurs une bonne tête sur un centre de Laurenti qui passe de peu à côté des buts de Mandanda.

Les Phocéens tentent bien de placer quelques contres par l'intermédiaire de Jordan Ayew entré en jeu à la place de Loïc Rémy, mais la pression est bien sur les buts de Mandanda et l'OM subit dans ce dernier quart d'heure. Arles-Avignon ne se montre pas particulièrement dangereux mais la menace plane. Elle planera d’ailleurs jusqu’à la fin de la rencontre mais ce sont bien les Marseillais qui s’imposent au final, même si cette victoire a été acquise dans la souffrance.


buts
Marseille1
Arles-Avignon0
tirs
Marseille14
Arles-Avignon11
tirs cadres
Marseille6
Arles-Avignon3
tirs non cadres
Marseille8
Arles-Avignon8
fautes
Marseille12
Arles-Avignon24
corners
Marseille5
Arles-Avignon5
hors_jeu
Marseille1
Arles-Avignon3
cartons jaunes
Marseille0
Arles-Avignon1
cartons rouges
Marseille0
Arles-Avignon0
La clé de la rencontre

La pauvreté du jeu proposé et le manque de créativité. Les Marseillais se sont entêtés à envoyer de longs ballons devant et à sauter le milieu de terrain, ce qui a fait le bonheur de joueurs comme Baldé qui s’est frisé les moustaches tout au long du match. Et quand les Olympiens ne balançaient pas, ils tentaient leur chance sur des actions individuelles vouées à l'échec. Les seules fois où ils sont parvenus à combiner (Lucho-Cheyrou, Lucho-Brandao-Gignac sur le but), ils ont facilement pris à revers la défense arlésienne. La relation entre le milieu et l'attaque est défaillante et le manque de mouvement des attaquants facilite grandement la tâche des défenseurs adverses.

Les hommes du match
L'oeil du phoceen

Gignac a inscrit son troisième but en quatre matchs et aurait même pu en inscrire un second sur ce magnifique ciseau retourné instinctif, mais il a trouvé la transversale sur son chemin. Ce n'est pas la première fois qu'il manque de réussite, mais il a la grande qualité de ne jamais abandonner. Son match n'a pas été parfait, loin de là, car il ne semble pas très à l’aise dans ce couloir gauche, mais il se bat avec ses armes et a su se montrer décisif. C'est bien là le plus important !

Baldé a posé énormément de problèmes aux attaquants marseillais. Tout juste débarqué de Valenciennes, il s'est imposé avec autorité et a grandement contribué à la bonne tenue de la défense arlésienne. Il a livré un superbe duel avec Brandao et en est souvent sorti vainqueur. Il a démontré que malgré ses 35 ans il n'en demeurait pas moins une force de la nature.

Lucho a montré qu'il était bien le leader technique de cette équipe en étant dans tous les bons coups. Il a donné les ballons qu'il fallait au moment où il le fallait et on voit bien que lorsqu'il y a du mouvement autour de lui il est capable d'alimenter les attaquants. Il trouve Brandao sur le but, combine avec Cheyrou sur une action de toute beauté et fait même preuve de malice lorsqu'il joue vite un coup franc pour lancer Rémy dans le trou. Le problème c'est qu'il n'a joué qu'une petite heure et s'est complètement éteint par la suite. Cela manque un peu de consistance.


Un scénario désastreux…

Les Phocéens ont mis quelques minutes pour entrer dans la rencontre, mais ensuite, ils ont fait ce qu'il fallait pour faire la décision. Ce fut quelquefois un peu désordonné mais l'envie était présente et on sentait que les attaquants voulaient se faire pardonner de leur piètre prestation face à Monaco. L'OM s'est procuré cinq ou six occasions franches et aurait pu rentrer aux vestiaires avec une marge confortable. Seulement voilà, deux transversales, un gardien bien placé et un peu de maladresse ont empêché l'OM de marquer. À deux ou trois à zéro à la mi-temps, tout le monde aurait été heureux et la soirée se serait peut-être terminée par une réconciliation avec le public. Mais c'est finalement sous les sifflets que les Olympiens ont regagné les vestiaires la tête basse.

Une équipe en plein doute…

Heureusement, Gignac a réussi à marquer ce but ô combien important qui permet de rester dans la course, mais la deuxième mi-temps a été affligeante au niveau du jeu. Après l'ouverture du score, on aurait souhaité un peu plus d'ambition de la part d'une équipe prétendante au titre qui recevait la lanterne rouge. On aurait pu, on aurait dû assister à un véritable feu d'artifice, mais ce fut tout le contraire, symbole d'une équipe qui n'est pas sûre de sa valeur et qui se cherche encore. Pourtant, l'opposition était plutôt faible et les défenseurs olympiens n'ont pas eu à forcer beaucoup leur talent pour prendre le dessus sur une attaque arlésienne impuissante.

Un plan de jeu à revoir…

Il est difficile d'expliquer ce qui se passe actuellement à l'OM. Le fond de jeu est inexistant et on ne voit aucune amélioration au fil des matchs. On se rappelle que la saison dernière Didier Deschamps avait trouvé son équipe après la trêve, mais on a du mal à croire que ce sera le cas cette année. Beaucoup de joueurs ne sont pas à leur niveau et on a l'impression qu'il manque de la complémentarité au niveau des attaquants. Mais ce n'est pas tout. Il est difficile de comprendre que match après match les Olympiens reproduisent les mêmes erreurs. Les attaquants sont trop figés, pas assez de permutations et trop de tentatives individuelles. Le jeu passe très peu par les côtés ce qui est pourtant la base du football moderne. Les actions devraient commencer sur les côtés et se finir dans l'axe comme ce fut le cas sur le but de Gignac, mais la plupart du temps c'est l'inverse qui se produit. De plus, le jeu manque énormément de finesse technique et même s'il n'a pas réalisé un grand match, Cheyrou a tout de même apporté quelque chose au niveau de la créativité. En l'absence de Valbuena, l'OM en a grandement besoin plutôt que de toujours miser sur la puissance et la vitesse. Vivement que « petit vélo » soit de retour !

F.C.