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Saison

La séduisante hypothèse du 4-4-2 losange

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 23/01/2013 à 07:00

La séduisante hypothèse du 4-4-2 losangeLa séduisante hypothèse du 4-4-2 losange

En fin de match contre Montpellier, Elie Baup a opté pour un 4-4-2 losange. Un schéma qui pourrait faire date. Et séduire.

Opposition tactique

Pour bon nombre d'observateurs, la victoire à l'arraché de l'OM samedi contre Montpellier est une preuve irréfutable que le football est avant tout une affaire de mental. Pour les amoureux de la tactique, l'analyse est sacrément réductrice. Car si ça n'a pas forcément sauté aux yeux de tous, c'est une belle bataille tactique qui a opposé René Girard à Élie Baup samedi dernier au Vélodrome. Au retour des vestiaires, l'entraîneur montpelliérain a placé Yanga-Mbiwa en sentinelle devant la défense. Après 20 minutes à voir son équipe prendre l'eau, le coach phocéen sort Cheyrou pour Amalfitano. Mais c'est loin d'être du poste pour poste : Barton passe en seul milieu défensif, André Ayew et le nouvel entrant s'occupent de jouer aux relayeurs tandis que Mathieu Valbuena se place juste derrière un duo d'attaque Gignac - Jordan Ayew. Oui, le fameux retour du 4-4-2 losange. "On a essayé vraiment de fixer la défense centrale avec Jordan et André-Pierre en les cherchant dans l'axe, après il y a le rôle de Mathieu derrière, c'est toute une complémentarité" expliquera le technicien en conférence de presse d'après-match (voir la vidéo).

Un bon souvenir à Marseille

Au moment de revenir sur ce changement, les joueurs étaient plutôt reconnaissants envers leur entraîneur, et plutôt satisfaits de leur culture tactique. "Alors que l'on était mené 2-1, le coach a changé son système. Il mérite le plus grand respect pour cela, et les autres joueurs aussi, car ils ont eu l'intelligence de passer à un autre schéma sans encombre" commente par exemple Joey Barton. Pour André Ayew, qui confirme que tout avait été travaillé à l'entraînement, il faut saluer la connaissance tactique du onze marseillais : "C'est vrai qu'on pouvait être par moments euphoriques mais l'aspect défensif était là. Ça montre qu'on commence à assimiler ce schéma tactique". Pour les supporters marseillais, ce fameux 4-4-2 losange est un bien bon souvenir. C'est l'époque dorée d'Eric Gerets, celle de la remontée en deuxième partie de saison 2007-2008 avec M'Bami en sentinelle, Cheyrou et Cana en relayeur, Nasri en numéro 10 derrière Mamadou Niang et Djibril Cissé. Il s'est même prolongé la saison suivante, avec un Ben Arfa à la baguette pour des débuts tonitruants. Avec le onze qui a fini contre Montpellier, il y a aussi de quoi en mettre plein la vue.

Un schéma fait pour André

Qu'en pensent les joueurs ? Évidemment, André Ayew est pour. Même s'il est gêné de rappeler une nouvelle fois qu'il préfère évoluer au milieu de terrain, il est convaincu que c'est à ce poste qu'il fait ses meilleurs matchs, aux côtés d'un Morgan Amalfitano, avec qui il s'entend comme larron en foire depuis une saison commune à Lorient. Son entraîneur ne lui donne pas tort. Il sait aussi que Gignac était à l'aise à Lorient lorsqu'il fallait jouer à deux pointes ou encore que le jeu de percussion de Valbuena peut faire encore plus mal lorsqu'il y a une multitude d'appels autour de lui. Mais il n'est pas encore totalement convaincu par ce changement : "Le tout c'est de savoir comment on s'organise devant. Parce que quand vous jouez face à des équipes qui ont de très bons latéraux, des joueurs qui montent, avec deux attaquants axiaux, c'est difficile de travailler dans les couloirs en même temps." Peut-être attend-il simplement que ses cadres soient dans leurs formes optimales. Car il n'ignore pas que si Marseille est une ville qui aime le beau jeu, l'absence de résultat est plutôt mal vécue.