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Saison

La revanche de l'Albatros

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 19/03/2017 à 07:00

La revanche de l'AlbatrosLa revanche de l'Albatros

C'est un fait, Yohann Pelé n'est pas vendeur. Et il a pu une nouvelle fois s'en rendre compte à l'issue du dernier Lille-OM. Sa parade en fin de match sur Eder permet à son équipe de repartir avec le point du nul, et donc de passer la trêve à la cinquième place, devant Bordeaux. Mais à la fin du match, on a l'impression que celui qui en parle le mieux, c'est Franck Passi, pour expliquer pourquoi il n'a pas gagné. Imaginons un instant que ce soit Steve Mandanda qui sauve son équipe d'un arrêt réflexe. Les "Il Fenomeno" auraient été de sortie, dans la presse comme dans les gradins. Mais là, c'est Pelé et sa grande carcasse, alors on en parle, c'est vrai, mais peut-être pas autant que le but encaissé à Lorient où il baisse les bras avant même que son adversaire joue le ballon. Il y avait pourtant déjà 4-0 pour l'OM au tableau d'affichage. Alors, trop dur avec Pelé ? 

Une semaine délicate

Il ne faut pas tout mélanger. Tant qu'à parler de Steve Mandanda, il faut se rappeler que dans le même stade Pierre Mauroy, le gardien marseillais avait ramené tout seul un point à son équipe. C'était en 2013, face à Rudi Garcia, pour deux formations qui se disputaient une place européenne. Mais Mandanda avait fait ce soir-là pas moins de six parades décisives pour faire souffler Elie Baup. Pelé aurait pu réaliser une performance de ce niveau ? Ce n'est pas sûr, en tout cas, pour se baser sur du concret, ça ne lui est pas arrivé depuis qu'il garde les cages phocéennes. Pour autant, il ne faut pas minimiser sa performance lilloise. Elle intervient dans un contexte délicat pour un élément qui a pu passer sa semaine à entendre parler de Rui Patricio et/ou (encore) de Steve Mandanda alors que, récent papa de deux jumelles, les nuits n'ont pas été des plus complètes. Comme la situation risque de s'étaler sur les prochaines semaines, faut-il être inquiet pour ses performances à l'approche du sprint final ? 

Une fin de saison en forme de revanche

A priori, non. Yohann Pelé le sait, il n'est pas "OM Champions Project". L'an prochain, il devrait donc laisser sa place, à un an de la fin de son contrat. La formation des gardiens marseillais est telle qu'il n'y a peut-être pas non plus de la place en tant que doublure. Encore que, c'est à voir. Car si Yohann Pelé n'a pas le charisme des gardiens dont a toujours raffolé le public marseillais, comme Bell, Olmeta, Barthez ou Runje, il peut incarner cette doublure studieuse qui permet au numéro 1 de s'épanouir, amenant une dose nécessaire de professionnalisme au quotidien à l'entraînement. Ou profiter de l'exposition marseillaise pour signer un bon contrat ailleurs et prendre une revanche. En 2009, il était présenté comme l'avenir à ce poste en France, celui qui allait prendre la suite de Lloris et Mandanda. Alors qu'il se trouvait en fin de contrat au Mans, il se voyait dans un grand club français. Bordeaux, tout frais champion de France, cherchait quelqu'un à ce poste. Mais Laurent Blanc a préféré mettre plus de 8 millions d'euros sur Carrasso que prendre Pelé gratuit. Pour l'Albatros, le coup fut rude, et il ne parvint jamais vraiment à se mettre dans le challenge toulousain. L'an dernier, il est arrivé à Marseille en espérant prendre la suite de Mandanda. Il l'a eu cette saison et en bouclant correctement un exercice où il a même été phocéen du mois en début de saison, il aura le loisir de revenir en toute circonstance au Vélodrome en étant salué comme il se doit par le public marseillais. De quoi accepter la situation en toute sérénité.