La moins humiliante des défaites

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 11/12/2013 à 22:53

L'OM clôture sa campagne en C1 par une défaite à domicile contre Dortmund (1-2). Qui ne ressemble en rien aux précédentes, vu le scénario et le comportement des Olympiens.

1 - 2

Marseille - Dortmund | LdC | Journée 6
mercredi 11.12.2013 | 20:45 sur
à Marseille (Stade Vélodrome)
Arbitre : M. Strahonja

Cela fera donc six défaites en six matchs. Une honte, une performance sans précédent. Une rage surtout pour les supporters marseillais à la vue de ce dernier match. Car si l'OM s'est incliné contre le vice-champion d'Europe en titre qui jouait sa qualification sur cette partie, il n'y a pas de quoi rougir. Juste de quoi se dire qu'avec cette mentalité dès le début de la phase de poule, les Olympiens auraient pu espérer autre chose, sans parler non plus de qualification, ne soyons pas fou.

Des buts, de la volonté.. et une expulsion évitable

José Anigo sait que sa première composition d'équipe va être épiée comme jamais, malgré les blessés (Valbuena, André Ayew) et les suspendus (Romao, Nkoulou). Pour autant, le nouvel entraîneur arrive à surprendre avec un schéma plutôt offensif, avec Payet, Thauvin, Khalifa et Gignac. Dans les faits, Thauvin prend la place de Valbuena, alors que Khalifa s'occupe du couloir droit. Pourtant, les quatre éléments ne jouent plus comme s'ils étaient enfermés dans le 4-2-3-1 des derniers mois. Le problème, c'est qu'en face, c'est Dortmund. Et dès la troisième minute. Robert Lewandowski, en un contre un avec Lucas Mendes, rappelle qu'il n'évolue pas sur la même planète que le jeune défenseur brésilien. Après l'avoir effacé en recevant la balle dos au but, il s'en va gagner son duel avec Steve Mandanda, envoyant la balle dans le petit filet opposé. Pour autant, les Phocéens ne se découragent pas. Sur un coup franc de Payet dans la boîte dix minutes plus tard. Khalifa devance le goal pour mettre une tête sur la barre. Diawara suit et, seul, marque le but le plus facile de sa carrière. S'en suit une partie plaisante où l'OM arrive à rester en attaque. Les Allemands, censés faire peur en contre, n'arrivent pas à ajuster leurs passes. Autant en profiter. Mandanda se paie même le luxe de mettre un crochet au buteur polonais. Tout se passe plutôt bien, ce n'est donc pas bon signe. À la 36e, Dimitri Payet en rajoute sur un contact dans la surface. L'arbitre n'hésite pas et brandit un carton jaune pour simulation. Le hic, c'est que l'ailier s'en était pris un une minute avant pour un tacle à 45 mètres de son but... À dix, les Olympiens optent pour un 4-4-1 avec Thauvin à droite et Khalifa à gauche. Pour exister dans le match, il faut donc que le joueur du mois de novembre se retrouve avec le cuir sur son côté pour sortir des dribbles sympathiques. Dans un autre style, Gignac arrive également à occuper les Teutons dans le couloir gauche. Ce qui permet à l'OM de rentrer à 1-1 à la mi-temps.

Et Mandanda finit par céder, logiquement.

Évidemment, au retour des vestiaires, les Olympiens ont déjà un oeil sur le chrono. En infériorité numérique, ce ne sera pas un mince exploit que de le conserver, ce point. Avant l'heure de jeu, Dortmund se créé une énorme occasion repoussée par Mandanda juste sur sa ligne, sur une tête au second poteau, avant que Reus ne trouve le poteau sur une incursion sur le flanc droit. Dans ces situations où l'OM est assiégé, il y en a un, évidemment, qui tire son épingle du jeu. C'est Souleymane Diawara, associé pour cette seconde période à Fanni, Abdallah ayant remplacé un Lucas Mendes blessé, le stoppeur enchaîne les interventions autoritaires. Et quand il se manque totalement sur une passe en retrait pour Mandanda, Lewandowski frappe inexplicablement à côté. À un quart d'heure de la fin, l'OM commence même à y croire, avec des balles dans la surface adverse que Gignac est à deux doigts de toucher. À quelques minutes de la fin, Mandanda sort à nouveau de ses cages pour aller au contact de Lewandowski. Mais alors que des streakers ont fait leur apparition sur la pelouse, les Olympiens craquent. On est alors à la 85e minute de jeu et Grosskreutz sort sa frappe de mule à l'entrée de la surface. Masqué au départ, le portier marseillais n'a pas la main assez ferme. Pour la forme, Marseille tente de réagir. Mais il faudra faire avec cette défaite et ce triste record. En regrettant plutôt ce qu'il s'est passé sur les cinq premiers matchs.