L'OM ne parvient plus à faire la différence à domicile depuis le début de l'année.
On a beaucoup écrit sur le début d'année difficile de l'OM, même si l'équipe de Villas-Boas a su conserver un écart tout à fait confortable sur ses poursuivants dans la course à la deuxième place. Usure physique, adaptation des adversaires et inefficacité offensives en sont les principales causes. Ceci dit, en analysant les résultats de plus près, on s'aperçoit que l'OM souffre d'un syndrome du Vélodrome auquel on ne s'attendait pas et que regrettent les joueurs, à l'image de Mandanda après Nantes que vous pouvez retrouver en vidéo. En effet, en faisant abstraction de la belle victoire sur Strasbourg en Coupe de France (3-1), on note une chute sévère de la moyenne de points à domicile avec cinq petits points sur douze possibles en Ligue 1 en 2020. Cette chute a commencé fin janvier avec un nul très poussif face à Angers (0-0), une victoire peu convaincante face à Toulouse (1-0), la défaite contre Nantes (1-3) et ce match nul décevant vendredi dernier face à Amiens (2-2). De quoi s'interroger, car au-delà des résultats, on constate que les adversaires n'étaient pas à proprement parler des foudres de guerre.
Ce pressing haut qui permettait aux hommes de Villas-Boas de maintenir ses adversaires sous pression constante n'existe plus
Cette magie du Vélodrome qui n'opère plus est d'autant plus difficile à expliquer que l'on ne peut pas la mettre sur le compte de l'ambiance, assez exceptionnelle depuis le début de la saison. En fait, en tirant le fil encore un peu plus loin, on s'aperçoit que la dernière prestation véritablement convaincante des Olympiens à la maison remonte à la victoire face à Bordeaux le 8 décembre dernier (3-1). Étonnant, pour une équipe en phase avec son public grâce à son engagement et l'intensité qu'elle met dans ses matches. Le problème vient de là, d'ailleurs, puisqu'on a de plus en plus de mal à retrouver cette intensité depuis trois mois maintenant. L'engagement y est encore, c'est assez clair et c'est certainement la raison pour laquelle l'OM continue d'engranger des points. En revanche, ce pressing haut qui permettait aux hommes de Villas-Boas de maintenir ses adversaires sous pression constante n'existe plus, d'où cette impression d'assister à des matches poussifs et des victoires à l'arraché.
La fatigue, le coup de mou de Rongier, l'absence de Radonjic...
Sans désigner de coupables, puisque ce coup de mou semble assez général, on continue de noter chaque semaine la sévère baisse de régime de Valentin Rongier. La faute à la fatigue, car l'ancien Nantais a énormément donné depuis le début de la saison, mais aussi à son rôle un peu différent depuis quelques matches où le schéma du Portugais le pousse à évoluer un peu plus bas sur le terrain. Avec Rongier, on peut aussi remarquer que les latéraux jouent eux aussi plus bas, se concentrant avant tout sur les tâches défensives en délaissant leur contribution aux attaques. Enfin, l'indisponibilité d'un dynamiteur comme Nemanja Radonjic joue forcément aussi, notamment dans les dernières demi-heures. Pour conclure, l'OM dispose de deux semaines pour affiner ses réglages et retrouver son mordant afin d'enflammer le Vélodrome le 22 mars. Là, l'avantage, c'est que niveau contenu, ce pourra être aussi peu consistant que face à Toulouse, s'il y a la victoire au bout, ce sera quoi qu'il arrive une prestation convaincante et indiscutable. Car il s'agit du Paris Saint-Germain...