Comment éviter le piège d'une victoire annoncée à l'avance face à Toulouse ?
Vendredi, L'Équipe publiait son classement annuel des salaires mensuels de la Ligue 1. Sans surprise, le PSG cavale dans une autre galaxie avec 820 000€ de moyenne par mois, suivi de loin par Monaco (220 000) et l'OM (212 000). Encore plus loin, très loin derrière, arrivent les Toulousains avec leurs 59 000€ mensuels. Une somme astronomique pour le commun des mortels, mais à peine plus qu'un SMIC pour nos amis footballeurs. Alors, autant dire qu'avec un tel écart, il ne devrait pas y avoir match ce samedi entre l'OM et Toulouse (17h30). Et si ce fossé ne suffisait pas, il reste la lecture du classement avant cette 24e journée, et là, on se demande carrément s'il est bien utile de jouer ce match. En effet, du haut de leur deuxième place et de leurs 46 points, les hommes de Villas-Boas observent au télescope ce pauvre Téfécé, lanterne rouge avec 13 misérables points et déjà 48 buts encaissés. Merci Casanova, merci Kombouaré et bienvenue au courageux Denis Zanko, troisième et probablement dernier chef d'orchestre de cet ensemble désaccordé en route vers la Ligue 2.
Voilà pour la lecture logique de cette balade annoncée. Après, il y a la réalité. Celle d'un football où rien n'est gagné d'avance, où Trélissac et Granville sont passés à un doigt de l'exploit, où un OM fatigué a laissé Angers gratter deux points à domicile. C'est cette réalité qui doit nous conduire à remplir encore copieusement les travées du Vel', et conduire les Olympiens à continuer de tout donner, car personne ne leur fera de cadeaux, même pas ces généreux Toulousains. Comme tous les adversaires de l'OM, ils se transcenderont. Non seulement pour conserver le mince espoir d'accrocher un barrage en fin de saison, mais aussi pour s'offrir le scalp du plus grand club français, et c'est bien normal. Une bonne raison pour ne pas lâcher, ne serait-ce qu'une petite seconde, et ne pas tomber dans la facilité. Cette dernière est aujourd'hui le plus grand ennemi de l'OM dans la course au podium. Pas Rennes, ni Lille, ni Lyon et les autres, qui jouent un cran en dessous. Villas-Boas le sait, et cette lutte contre le relâchement est aujourd'hui le plus grand de ses combats. Enfoncer Toulouse encore un peu plus en fait partie. Désolé pour eux, rien de personnel, mais la poursuite de la mission passe par là.