Face à un adversaire de qualité et dans un contexte peu évident, l'OM confirme sa mauvaise passe. Défaite 0-1 et élimination.
0-1
| OM - FENERBAHCE | EL | 5e journée Jeudi 22.11.12 | 21:05 sur & à Marseille (Stade Vélodrome) Arbitre : M. Atkinson (Ang.) |
Bien sûr, il y a le contexte. Ce qu’il s’est passé en tribunes. Les supporters turcs qui se sont fait exfiltrer en urgence du virage nord pour se retrouver en Jean Bouin avec une envie décuplée de chambrer. Les échauffourées prévisibles qui s’en sont donc suivies avec les supporters marseillais et enfin l’intervention des CRS casqués tout autour du rectangle vert, faisant passer le Vélodrome pour le plus grand terrain de manifestation de France. Mais il y a aussi eu un match. Un vrai match de coupe d’Europe. Où l’OM a confirmé sa mauvaise passe actuelle, se montrant inefficace dans les deux zones de vérités, s’inclinant 0-1. Comme Mönchengladbach a disposé de Limassol, l’OM est éliminé.
Pour éviter la sortie prématurée, Baup sort pourtant un onze séduisant : Barton est associé au revenant Abdullah au milieu, Amalfitano évolue derrière un trident composé de Raspentino et des frères Ayew. Dès le début, les Marseillais confirment l’ambition du coach avec leur occupation du terrain : ils jouent haut, et semblent, à l’image de Jordan, plutôt bien en jambes. Lucas Mendes s’offre des jaillissements toniques et rageurs qui donnent le ton. Mais le Brésilien dévoile aussi très vite sa faiblesse : les espaces dans son dos, et le peu de vitesse qu’il a pour les recouvrir. Moussa Sow manque d’en profiter, et voit le défenseur marseillais prendre un jaune pour une faute au tout départ. C’est que, sans faire injure à Limassol, les Phocéens affrontent cette fois-ci une vraie bonne équipe européenne. Le match est alors plaisant à suivre, équilibré, avec de longues possessions de balle de part et d’autre. Comme un tie-break de Masters. Et à ce petit jeu, l’OM va vite se voir rattraper par ses vieux démons. Suite à un une-deux inspiré avec Amalfitano, André Ayew se présente face au gardien turc. Il tire au-dessus. Peu de temps après, les visiteurs ont un corner. Un joueur dévie en retrait au premier poteau. Lucas Mendes, qui était au marquage d’Irtegun, décide de faire relâche. Le défenseur montre alors qu’il n’a rien à envier à Méxès : contrôle poitrine, ciseau retourné. La brochette olympienne présente sur la ligne est impuissante, ça fait 0-1.
Dur dilemme alors pour l’OM. Soit jeter toutes ses forces dans la bataille pour espérer jusqu’au bout continuer cette compétition. Soit la laisser gentiment de côté. Ce serait faire injure aux Olympiens que de dire qu’ils ont choisi la deuxième option. Jusqu’au bout, André Ayew a tenté de placer une tête égalisatrice. Difficile de lui en vouloir, même s’il a été maladroit à deux mètres des cages au second poteau sur un service de Morel à vingt minutes de la fin. Abdullah a trouvé la barre à la dernière minute d’une frappe lointaine, les tentatives de Raspentino et Barton, également en dehors de la surface, ne sont pas passées loin. Oui, mais voilà, quand on est dans le dur, ça ne suffit pas…
R.Ca.
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Remplacements : Raspentino Cheyrou 68e | Barton Jobello 85e
Non entrés : Fabri (g), Diawara, Aloé, M'Bow, Kaboré
Remplacements : Sow Topuz 81e | Cristian Sahin 90e
Non entrés : Gunok (g), Korkmaz, Krasic, Stoch, Senturk
13e : MANDANDA ! Mandanda boxe des deux poings le coup franc de Cristian sur sa ligne ! |
49e : JORDAN AYEW ! Jordan est lancé en profondeur, il tente une frappe lobée de 25 mètres, le gardien s'envole et il fait la parade ! |