Dans un match à rebondissements, l'OM s'incline (4-5) contre une équipe de Nice remaniée pour l'occasion. L'OM ne gagnera rien cette saison.
4 - 5 |
Marseille - Nice | CdF | 16e de finale |
José Anigo avait prévenu avant le match. Qu'on ne vienne pas le chercher avec le calendrier et la récupération. Jusqu'à la fin de saison, l'OM présentera son équipe-type, autant que possible. Ce qui ouvre quand même de belles perspectives lorsqu'on voit l'entente entre Valbuena, Thauvin et Gignac. Les deux premiers ne se marchent pas sur lez pieds, alors que le troisième arrive à se mettre à leur tempo dans un rôle bien en pointe. Par contre, la défense donne clairement envie de regarder si l'avance sur Valenciennes, premier relégable, est suffisamment confortable... Si, avec 9 buts, certains peuvent se dire qu'ils ont vu plus de spectacle que sous six mois avec Baup, il ne faut pas oublier l'essentiel : l'OM sort de la Coupe de France par la petite porte, alors qu'il y avait tout pour arriver au moins en huitième, Claude Puel ayant sérieusement fait tourner son effectif pour ce match.
Il ne faut que trois minutes à Gignac pour ouvrir le score. Bien à l'aise en attaque avec Valbuena en numéro 10 et Thauvin pour faire le même type d'appel que lui pour partager l'attention de la défense, il profite d'une ouverture à ras de terre pour jouer de son corps, résister à un défenseur et se présenter légèrement excentré face au goal remplaçant des Aiglons pour gagner son duel. Mais l'OM ne se rend pas pour autant la partie simple, puisque Nice égalise sur sa première occasion. C'est Alexy Bosetti, qui profite d'un cafouillage où Abdallah n'est pas exempt de tout reproche pour expédier la balle de toutes ses forces dans le but de Mandanda, avant d'aller provoquer les Winners en exhibant ses tatouages de la Brigade Sud. Gignac se remet alors au travail, mais à la 6e minute, il rate sa reprise aux six mètres, à la 9e, il est signalé hors-jeu avant de mettre un lob au-dessus. Sauf que sur sa deuxième occase, Nice marque à nouveau. Une mauvaise blague avec une défense de l'OM qui regarde le jeune Neal Maupay être plus prompt que Mandanda pour glisser la balle au fond, alors que les visiteurs jouaient à dix, suite à la sortie sur blessure de Bruins. Avec deux buts en moins de 20 minutes, Puel se dit qu'il ne faut pas tenter le diable et remplace son milieu offensif par son fils, arrière droit de formation, pour proposer deux lignes de 4 joueurs aux attaquants phocéens. Mais il ne faut décidément pas chercher à prévoir quoi que ce soit dans ce match : sur un coup franc aux trente mètres, Thauvin profite de l'inexpérience du portier adverse pour réussir à la mettre petit filet opposé sans que personne ne s'interpose ! La mi-temps se poursuit principalement avec André-Pierre Gignac, entre hors-jeu et penaltys réclamés en vain. L'association avec Valbuena et Thauvin est plus que prometteuse. Mais alors que le trio pousse pour reprendre l'avantage avant la pause, la défense montre une nouvelle fois qu'elle n'est pas à la hauteur. À quarante mètres de son but, Mendy se fait éliminer par... Grégoire Puel, qui marque après avoir eu un rebond favorable sur le retour de Diawara, prenant ainsi Mandanda de court.
Au moment de revenir sur la pelouse, les Phocéens sont décidés à refaire leur retard. Gignac temporise, puis dribble dans la surface. Une fois dans l'axe de la cage, il arme, mais sa frappe est détournée au dernier moment. Persuadés de pouvoir inverser la tendance, les Olympiens tombent de haut lorsqu'ils voient les Niçoient lancer, en deux passes, Neal Maupay seul au duel face à Mandanda, alors qu'il partait de son camp. Pas encore majeur, l'espoir tricolore attend le retour de Romao pour chercher un penalty que l'arbitre lui accorde sans sourciller. Brüls break en transformant en force. Mais les Olympiens ne baissent pas les bras pour autant. Après tout, il peut bien y avoir un septième but dans ce match. Bien vu, juste avant l'heure de jeu, Abdallah remet en pleine surface une longue transversale de Mendy, Gignac place un retourné acrobatique somptueux, qui rentre à l'aide du poteau. Un but dont on se dit que l'on s'en souviendra si Mandanda soulève la coupe en mai. Mais pour ça, il faut déjà revenir au score, et Gignac rate une belle occasion aux six mètres avec une volée au-dessus. Diawara n'a pas plus de réussite au même endroit, de la tête sur un coup franc lointain. À la 79e, Thauvin tente la carte solo sur un coup franc rapidement joué, sans plus de succès. Les entrants sont loin de donner un coup de pouce. Payet n'est toujours pas visible, Khalifa est maladroit. Et sur un nouveau contre, c'est Fabrice Abriel qui part seul dans les dernières minutes pour tromper Mandanda. Un but de Diawara dans le temps additionnel à bout portant ne changera rien, les supporters niçois exultent. "On est chez nous" crient-ils. On en est de toute façon plus à une humiliation près cette saison...
Temps : froid | |
But(s) | |
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Gignac (2e,59e) Thauvin (23e) Diawara (91e) | Bosetti (5e) Maupay (18e) Diawara csc (45e) Brüls sp (51e) Abriel (88e) |
Carton(s) Jaune(s) | |
Thauvin (19e) | Gomis (11e) Puel (48e) |
Carton(s) Rouge(s) | |
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15 20
9 20 Arbitre : M.Lannoy
Remplacements : Imbula Khalifa 70e | Abdallah Fanni 76e | Thauvin Payet 81e
Non entrés : Samba, Mendes, Morel, Abergel, Lemina
Remplacements : Bruins Puel 21e | Bosetti Digard 65e | Amavi Genevois 83e
Non entrés : Ospina (g), Benhrahma, Rafetraniaina, Cvitanich