Retour sur la victoire de l'OM à Toulouse (0-2) avec les tops et les flops en vidéo.
Jouons à un jeu. Remontons un peu les aiguilles sur la pendule, revenons à l'après-midi de ce dimanche, lorsque l'excitation est au plus haut après deux semaines sans match de l'OM. Si, à ce moment-là, on apprend que la formation marseillaise va gagner 2-0 à Toulouse, avec deux buts dans le dernier quart d'heure, malgré une mi-temps entière en supériorité numérique, on signe, sans se poser de questions. Tous. Et personne ne se formalise si les éléments offensifs phocéens n'arrivent pas à perforer la défense de Toulouse avant, la pire de Ligue 1 pourtant. Mais quand on vit le match en direct, on peut avoir une autre vision des évènements. On peut se dire que là ça passe, parce que c'est faible en face, mais que niveau centre, ce n'est toujours pas ça, qu'au milieu de terrain, c'était quand même assez brouillon avec beaucoup de déchet dans les passes, et que sans une très bonne parade de Mandanda, le scénario du match aurait pu être tout autre.
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Ce match, jamais l'OM ne le gagnait l'an dernier (même à Toulouse)
Pour autant, même s'il ne faut pas perdre de vue que l'on reste dans de la fiction, il y a aussi de la place pour croire que même en cas de but de Sangaré, l'OM aurait pu l'emporter. Car c'est peut-être le principal enseignement de cette rencontre, et en même temps celui qui donne le plus envie de croire en des lendemains qui chantent : l'OM est en confiance, l'OM est serein. Les joueurs d'André Villas-Boas savaient à la pause qu'ils allaient passer 45 minutes à 11 contre 10. Ils auraient pu se jeter à l'attaque, mais ils ont pris leur temps. Par moments, on pouvait les percevoir comme suffisants, pas assez concernés par l'enjeu. Mais tout compte fait, ils étaient peut-être tout simplement sereins. A un quart d'heure de la fin, Payet a trouvé Benedetto d'une passe lumineuse, l'Argentin se faisant un plaisir de conclure de manière bestiale. Il fallait beaucoup de lucidité au premier pour tenter ce geste à ce moment-là de la partie, beaucoup d'envie au second pour l'inspirer en lui proposant cet appel. L'an dernier, les joueurs auraient été agacés par la tournure des évènements dès l'heure de jeu. A tous les coups, Payet se serait mis le long de la ligne de touche, regardant les tentatives de ses coéquipiers têtes baissées avec circonspection. Là, plus ça allait, plus il a touché des ballons, plus il a proposé. A d'autres endroits du terrain, on aurait pu voir des joueurs de l'OM s'invectiver. Là, il y avait un Lucas Perrin qui essayait de donner le ton en remontant les ballons depuis sa position de central... et au moment des buts, tout le groupe s'est réuni, comme s'ils étaient heureux de constater qu'ils avaient bien eu raison de se faire confiance les uns les autres.
Pas oublier qu'il y avait trois absents en défense
Et il ne faut pas oublier que, si Toulouse a joué une mi-temps à 10, ce qui est un handicap indéniable, l'OM a quand même abordé cette rencontre avec trois joueurs suspendus. Les trois olympiens les plus faibles de ce dimanche soir, à savoir Hiroki Sakai, Kévin Strootman et Maxime Lopez, ne seraient pas titulaires dans une formation d'André Villas-Boas en configuration optimale, avec Amavi, Kamara en sentinelle et Florian Thauvin à droite. Il y a donc de quoi se frotter les mains après ce succès, et se dire que, même s'il nous a un peu laissé sur notre faim, notamment en fin de match avec des contres bâclés alors que rendre la différence de buts présentable n'était pas du luxe, c'est peut-être pour mieux enchaîner vendredi contre Brest. Chiche !