Invaincu depuis l'arrivée de Jean-Louis Gasset sur le banc olympien, la défaite de l'OM en Ligue Europa apparaît comme une petite piqûre de rappel avant les prochaines échéances.
Avant l'officialisation de l'arrivée de Jean-Louis Gasset, l'OM était en pleine crise de résultats sous la direction de Gennaro Gattuso. Amputé de plusieurs joueurs partis à la CAN, le technicien italien n'a semble-t-il jamais trouvé la solution avec cet effectif lors de ses six mois passés dans la cité phocéenne. Sa direction décide alors de le remplacer par l'ancien adjoint de Laurent Blanc, qui assure l'intérim jusqu'à la fin de la saison. "Il y a une phrase qui me plaît actuellement, c'est "profiter de l'instant". J'ai signé pour 100 jours, on me demande si je me sens capable de... Je réponds "ok, je vais vous faire la mission", a-t-il déclaré avant la réception de Nantes. Sous sa direction, les Olympiens ont enchaîné cinq victoires consécutives avant de se faire peur lors du huitième de finale retour contre Villarreal. Une défaite qui peut servir de piqûre de rappel à l'aube d'un sprint final qui s'annonce décisif.
Une première défaite sous l'ère Gasset
Tout le monde était unanime à dire que l'OM semblait retrouver des ailes depuis que Jean-Louis Gasset a remplacé Gennaro Gattuso. 5 victoires en 5 rencontres toutes compétitions confondues, 18 buts inscrits sur cette même période et un style de jeu plus flamboyant qu'en début de saison. Mais les belles promesses des précédentes sorties ont rapidement été douchées à Villarreal. Pourtant bien parti pour se qualifier en quart de finale de Ligue Europa après un succès 4-0 à l'aller, les Marseillais se sont particulièrement fait peur au retour. Il aura fallu un but de Jonathan Clauss à la 93e minute sur un service parfait de Pierre-Emerick Aubameyang pour définitivement sceller le sort de cette double confrontation. "Vous dire qu'on n'a pas eu peur, ce serait faux. On ne peut pas se permettre, après un match fantastique à l'aller, de faire un match retour comme ça et de se faire peur ainsi. On a eu des moments de flottement, des moments où on n'a pas su gérer notre avance. Je pense que ce match-là, il doit nous servir de leçon pour les futurs matchs", a confié Amine Harit en zone mixte après le match. Sur le terrain, les Phocéens ont semblé complètement dominés par leur adversaire du soir malgré quelques situations dangereuses pour l'OM. Incapables d'enchaîner plusieurs passes consécutives, ils ont subi les vagues du Sous-Marin jaune, proche d'arracher une prolongation.
En conférence de presse, Jean-Louis Gasset a également partagé ce constat. "Je suis passé par tous les états parce qu'à 3-0 comme beaucoup de gens, j'ai pensé au pire, mais je savais aussi qu'en transition on pouvait avoir un ballon. On l'a eu au début de la deuxième mi-temps, ce qui aurait sûrement clos le débat, mais on a attendu la fin pour le faire. Cela veut dire que Marseille est encore convalescent au niveau de la maîtrise technique, au niveau de la maîtrise de l'événement. On a fait un match sur deux. Voilà, on a réussi notre premier match, que nous avons gagné par 4 buts d'écart. Et aujourd'hui, on est arrivé à marquer un but à l'extérieur en encaissant 3 buts, mais en souffrant." Mais retenons le positif, on peut croire en une belle épopée européenne. En championnat, le déplacement à Rennes prévu ce dimanche 17 mars sera également important pour le sprint final. Espérons que ce revers sur les terres de Marcelino et ses hommes ne soit qu'une simple piqûre de rappel.
Une simple piqûre de rappel ?
Cette défaite n'aura donc eu aucun impact sur l'avenir des Olympiens en Europa League. En effet, l'Olympique de Marseille affrontera le Benfica Lisbonne en quart de finale de la compétition. Un adversaire qui, sur le papier, semble plutôt abordable même s'il faudra bien évidemment se méfier de l'actuel deuxième du championnat portugais. En Ligue 1, après avoir enchaîné trois matchs plutôt à la portée des Marseillais (Montpellier, Clermont, Nantes), l'OM va connaître un calendrier dantesque. Le déplacement à Rennes sera suivi par la réception du Paris Saint-Germain après la traditionnelle trêve internationale. Les Olympiens affronteront ensuite Lille et Nice. Des rencontres décisives dans la course à l'Europe où Marseille tentera d'accrocher l'une des quatre premières places synonymes de qualification à la Ligue des champions la saison prochaine. Mais avec les récentes prestations de leurs protégés, la confiance chez les supporters marseillais semblait retrouvée. Oui mais voilà, la défaite en Espagne a calmé les ardeurs de tout le monde. "C'est en croisant les gens que je me dis restons confiants mais pas euphoriques. Ça fait 15 jours que je suis ici, on a joué 4 matchs, je connais la région, je connais le club, restons les pieds sur terre. On sait que ce qu'on a fait, on est montés crescendo, on a fait notre meilleur match contre Villarreal, mais ça ne suffit pas. Ça ne suffit pas, il faut continuer, il faut continuer à empiler de la confiance et des résultats. Restons les pieds sur terre", avait prévenu Jean-Louis Gasset avant la 25e journée de Ligue 1 contre Nantes.
Il n'est jamais agréable de voir son équipe perdre, mais cette claque reçue à Villarreal aura peut-être le mérite de permettre à ce groupe de rester focalisé sur son objectif en championnat et pourquoi pas rêver d'un printemps européen. Espérons que l'OM réagisse de la meilleure des manières en Bretagne face au Stade Rennais.