Le manque de confiance de l'OM en ses jeunes est un serpent de mer vieux comme le club, ou presque. Il faut dire que depuis la fameuse épopée des minots il y a 35 ans, suite à un dépôt de bilan, le club phocéen n'a que très rarement osé lancer ses jeunes pousses, à quelques exceptions près. Principalement pour deux raisons : à l'inverse de Lyon ou de Monaco, l'OM n'est pas un club formateur, et si son centre lui coûte - largement - aussi cher que les autres, il est loin d'être aussi performant. Autre raison : la supposée impatience des supporters à l'encontre des jeunes joueurs. Argument parfois vérifié, mais pas toujours...
Toujours est-il que si l'OM d'aujourd'hui n'est pas en dépôt de bilan, il tourne au ralenti. Si l'on pouvait comprendre auparavant le besoin de recruter en masse pour un public demandeur, ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui, bien au contraire. D'où ces interrogations qui nous viennent à l'esprit lorsque l'on voit Stéphane Sparagna s'engager en prêt avec Auxerre, ou Baptiste Aloé sur le point de faire de même avec Valenciennes ce jeudi, comme il nous l'explique dans la vidéo. Mettons-nous bien d'accord, les deux jeunes Marseillais ne sont pas encore indiscutables et n'ont pas encore prouvé grand-chose sur la longueur. Mais justement, comment le savoir si on ne les teste pas là où il y avait un boulevard pour le faire ? Comment croire que ces deux purs produits maison ne sont pas au niveau des Doria ou Hubocan que l'on nous impose en ce moment ? Il faut être aveugle pour le penser, au vu de leurs dernières prestations. Évidemment, rien ne dit que les deux recrues ne vont pas rehausser leur niveau à l'avenir, mais, compte tenu de leurs productions actuelles, avec le départ programmé de Rolando et l'incertitude Rekik, il aurait été judicieux, et certainement bien accueilli par le public, de donner une chance à nos deux jeunes centraux, ou au moins à l'un des deux.
Question de point de vue. Dommage...