José Anigo a décidé de passer contre Toulouse au 4-4-2 losange. Comme Lyon, Lille et Monaco. Un schéma séduisant...
Il faut remonter à la victoire face à Saint-Étienne, acquise au mois de septembre au Vélodrome en championnat, pour retrouver une période aussi séduisante dans le jeu que ce qu'a montré l'OM dans sa première demi-heure contre Toulouse. Aussi "fou" que cela puisse paraître, ce sont les deux plus "gros" adversaires que les Phocéens ont battus cette saison. Fait marquant, les deux matchs comptent le même buteur, Benjamin Mendy. De quoi affirmer que la recrue havraise est la clé de voute du système phocéen ? Évidemment non, même si ces buts montrent que le jeu de l'OM se portait plutôt bien dans ces parties puisque c'est l'arrière gauche qui se retrouve en position de frappe au bout de l'action. Ce retour au jeu, on le doit peut-être au passage au 4-4-2 en losange de l'OM, qui a ainsi cédé à la mode de Lille, Lyon et Monaco.
Pour le consultant du Phocéen Bernard Rodriguez, si l'entente Romao-Imbula-Lemina pousse à l'optimisme, ce qui a fait la différence, c'est Dimitri Payet, pleinement impliqué dans son rôle de numéro 10 : "Il faut intégrer le fait qu'ils ont fait un vrai losange. Car si les milieux ont eu leur importance, Payet s'est promené en numéro 10. Ils ont tout fait sauf un 4-3-3. Le losange, c'est un schéma éprouvant. À trois, c'est plus difficile de prendre la largeur qu'à quatre. Lille, le réussit très bien. Et justement, le rôle de ce numéro 10 sur le plan défensif est très important".
Dans ce rôle, Dimitri Payet s'est mis immédiatement au diapason, donnant de bons ballons à Khalifa et Gignac. Sur son côté, Benjamin Mendy a pu se projeter devant l'esprit libéré, sachant qu'il y avait un relayeur à disposition pour couvrir son couloir. Même si cela nécessite encore des réglages, et si la sortie sur blessure de Lemina a coupé net cet élan, Cheyrou ne pouvant pas jouer au piston, ce schéma pourrait bien être ce qui fait que José Anigo remporte l'adhésion de son vestiaire. Car ainsi, tout le monde ou presque évolue à son poste de prédilection.
C'est le cas d'Alaixys Romao, de retour après deux matchs de suspension, une première pour lui. L'ancien Lorientais n'a jamais caché qu'il préférait les systèmes où il était positionné seul en sentinelle. Avec Lemina et Imbula juste devant lui, il est comblé : "Pour moi, évidemment c'est bien, mais pour l'équipe aussi, tout simplement. C'est deux joueurs à fort potentiel, ils arrivent à se projeter vers l'avant tout en défendant, moi je suis derrière en sentinelle". L'international togolais voit bien José Anigo continuer avec ce dispositif : "C'est un schéma qui peut beaucoup nous apporter. On essaie d'abord de faire par rapport à nous, plus que les adversaires. Et là on a démontré qu'on a fait une bonne première mi-temps dans cette configuration. Même si la deuxième mi-temps était un peu plus difficile, c'est de bon augure pour la suite".
Une suite qui ne sera pas incompatible avec André Ayew et Mathieu Valbuena, qui sont également friands de cette organisation.