Les huis clos décrétés en Ligue 1 agacent les supporters, mais ils étaient inévitables.
Un Classique OM-PSG sans supporters n'en est plus un, c'est clair. À l'image du PSG-Dortmund hier mercredi, la plus belle affiche de la Ligue 1 ressemblera à une opposition à peine améliorée, puisque les tribunes vides du Vélodrome et les annonces du speaker au micro remplaceront les collines et les villas qui entourent les terrains de La Commanderie. C'est d'une tristesse infinie, on est d'accord, mais bien loin du drame qui accable au quotidien nos cousins italiens et qui nous court après avec une ou deux semaines de décalage. Bien plus triste que la simple frustration de ne pas pouvoir faire rugir le Vélodrome tous ensemble durant une heure et demie face au rival historique.
Les troublantes images des supporters parisiens au pied du Parc des Princes
Ce Classique, d'ailleurs, rien ne nous dit qu'il aura lieu au rythme où vont les choses ces derniers jours. Mais, s'il se joue, on doit aussi se poser la question de ce qu'il se passera autour du Vélodrome. En effet, comment ne pas s'interroger devant les images stupéfiantes aperçues autour du Parc des Princes ? Des milliers de supporters parisiens agglutinés au pied du stade alors que les rassemblements de plus de mille personnes étaient interdits. Comme si le virus était capable d'envahir l'air du Parc, mais pas ses abords. Ces images doivent nous interroger sur nos comportements et notre capacité à faire front. Pour nous protéger, évidemment, mais aussi pour protéger les autres, à commencer par notre entourage.
Ce sale virus ne tuera pas le football, ni l'OM, ni notre passion. Il va juste les différer
Évidemment, il n'est pas question de céder à la peur et à la paranoïa. Nous devons continuer de vivre, d'être heureux et donc de supporter l'OM, mais différemment, le temps que les choses s'apaisent. Rien ne vaut le bonheur d'exulter et de chanter ensemble au Vélodrome pour accompagner notre équipe qui le mérite tellement. On est d'accord. Rien, sauf notre santé et celle des autres, notamment de nos anciens. Ce sale virus ne tuera pas le football, ni l'OM, ni notre passion. Il va juste les différer, à nous de faire l'effort de les vivre différemment pour revenir encore plus fort. L'heure n'est plus à la témérité, mais à la responsabilité commune, car l'OM, c'est bien, mais la santé, c'est encore mieux.