Face à une équipe toulousaine déjà bien en jambes, les Marseillais ont sombré en deuxième mi-temps. Mais on peut tirer quelques enseignements positifs...
L’équipe qui débutera le trophée des Champions ?
Face à Toulouse, Didier Deschamps avait annoncé qu’il ne concocterait pas deux équipes pour chaque mi-temps et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’entraîneur phocéen a tenu parole. En effet, en ne faisant ses premiers changements qu’à un quart d’heure de la fin, Deschamps a clairement choisi de donner du temps de jeu à ceux qui disputeront vraisemblablement le trophée des Champions mercredi prochain. On peut donc penser que la défense composée de gauche à droite de Sabo, Hilton, Diawara et Azpilicueta sera alignée face au PSG. En sentinelle, Cissé devrait être alignée à moins que d’ici là, une bonne nouvelle soit venue en provenance de Bordeaux… Lucho et Kaboré forment le trident de l’entre jeu marseillais. Enfin, si Niang était également de la partie même s’il sera suspendu pour le trophée des Champions, ce n'était pas le cas de Brandao. L’idée de Deschamps est certainement de donner de la confiance à Samassa et Jordan Ayew qui devrait débuter la rencontre mercredi prochain…
Toulouse attaque fort
Amputée donc d’une quasi moitié d’équipe, l’OM a fait pâle figure en début de première mi-temps. Face à des Toulousains plus avancés dans leur préparation, la différence s’est fait rapidement sentir. Et pour ne rien arranger, Andrade a été fautif sur le premier but du TFC, son placement sur le coup franc de Machado laissant à désirer. En voyant le portier marseillais mal placé, le milieu de terrain portugais de Toulouse a réussi la frappe parfaite au premier poteau, ouvrant ainsi la marque dès la 7e minute de jeu. Mis en confiance, les hommes de Casanova ont ensuite été à l’image de l’équipe toulousaine que l’on connaît bien : accrocheurs, formant un bloc défensif très compact, ce groupe du TC est toujours aussi solide. Il n’était donc pas évident de trouver la faille pour l’OM, surtout que les Marseillais manquaient singulièrement de dynamisme dans leur jeu.
Les jeunes Marseillais marquent des points…
Seul finalement les jeunes du centre de formation de l’OM auront su véritablement tirer leur épingle du jeu dans cette partie. Et c’est certainement la plus grosse satisfaction de la soirée. En effet, quand on sait que l’an passé, Marseille est allé recruter Rool en doublure sur le côté gauche (avec le résultat que l’on connaît), on se dit que cette saison, les dirigeants seraient bien inspirés de conserver le jeune Sabo. Auteur de plusieurs montées et centres intéressants, cet arrière gauche est agressif dans le bon sens du terme. Il a marqué des points ce mercredi soir, tout comme Jordan Ayew, très audacieux dans cette rencontre. C’est ainsi le petit frère d’André qui fut à l’origine du réveil olympien. Sur un bon centre, il mit à mal Congre qui marqua contre son camp… et surtout, il provoqua le penalty que Niang transforma grâce à une incursion tout en puissance dans la surface de réparation toulousaine. Ce gamin là a du feu dans les jambes et on espère que l’OM saura aussi en profiter cette saison.
Mieux en fin de première et début de seconde…
On était alors dans la bonne période olympienne. Car en plus des deux buts inscrits, Marseille poussa cette équipe toulousaine dans ses derniers retranchements. Ainsi, entre la fin de la première période et le début de la seconde, l’OM accumula les coups de pied arrêté. Avec Lucho à la baguette, l’addition aurait pu être plus lourde… On entraperçu également quelques bons enchaînements à une touche de balle, preuve que les Olympiens montent progressivement en puissance. En quadrillant parfaitement le terrain dans leur 4-3-3 classique et en se trouvant parfaitement dans les intervalles, comme sur les deux centres parfaits de Jordan Ayew vendangés par Cissé et Kaboré, les hommes de Deschamps auront donc pris l’ascendant sur le TFC durant une petite demi-heure. Mais ensuite, tout s’écroula comme un château de cartes, le physique ne répondant plus du tout !
L’OM sombre dans la dernière demi-heure…
Cette grosse baisse de régime fut d’autant plus flagrante que les Toulousains étaient quasiment de mieux en mieux en fin de match. Et pour ne rien arranger, Andrade offrit quasiment le second but aux hommes de Casanova : en sortant de son but à la rencontre de Pentecôte qui était à la lutte avec Hilton, le portier marseillais laissa la possibilité à l’attaquant toulousain de le lober, ce que Pentecôte réalisa parfaitement. Dans la foulée, sur une nouvelle perte de balle olympienne, Sissoko adressait un centre au second poteau à Didot dont la reprise parfaite à ras de terre trompa une nouvelle Andrade. Le gardien n°2 de l’OM allait même boire le calice jusqu’à la lie en fin de match. A l’origine, encore une perte de balle, cette fois-ci de Ben Arfa qui venait juste d’entrer sur la pelouse, amena un contre du TFC. Machado centra au second poteau vers Sissoko qui remisa sur Capoue qui marqua après s’y être repris à trois fois dans la surface de réparation, preuve qu’il n’y avait plus d’opposition du côté de l’OM…
Sans conséquence ?
Reste maintenant à savoir si les défaites que l’OM enchaîne ne vont pas commencer à miner le moral des joueurs de Deschamps. Même si l’on sait que le gros travail physique effectué par le groupe marseillais il y seulement 48 heures a pesé lourd dans cette rencontre, il n’est jamais bon de perdre trop de rencontres avant le début du championnat. D’un autre côté, il n’y pas si longtemps que cela, l’OM gagnait l’intégralité de ses matchs amicaux sans pour autant être en forme au bon moment. Tout vient à point à qui sait attendre… c’est bien ce que dit le proverbe ! Profitons donc de cette avant saison pour peaufiner les réglages, attendons le retour des Mondialistes et on verra par la suite si cette campagne de matchs amicaux aura des conséquences. En bref, contentons nous du minimum : les bonnes prestations des jeunes Ayew et Sabo et aucune blessure à déplorer dans les rangs marseillais, ce qui est bien le plus important quand on sait que les pépins physiques d’avant saison sont dramatiques, comme on a put le vivre dans un passé récent avec Lucho ou plus ancien avec Nasri…
M.V.