OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille

Rejoignez notre communauté

pour profiter de vos avantages

Thème d'affichage
Saison

L’extrasportif a raison du terrain

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 14/08/2010 à 22:22

L’extrasportif a raison du terrainL’extrasportif a raison du terrain

A force de faire n’importe quoi lors de ce mercato, les dirigeants olympiens sont en train de récolter ce qu’ils sèment. Espérons que cette nouvelle défaite leur ouvre les yeux !


Comme lors de la première journée, Didier Deschamps avait choisi de composer un onze attendu, avec le retour de Heinze dans l’axe de la défense en l’absence de Mbia. C’était donc une nouvelle charnière pour l’OM, l’Argentin étant associé à Leyti N’Diaye, une nouvelle fois titulaire.

Si Valenciennes a voulu mettre Marseille sous pression dès les premières minutes, les Olympiens ont su rapidement prendre le dessus grâce à un milieu de terrain bien plus en jambes que face à Caen. Dès lors, avec un Lucho à la baguette, les Phocéens ont confisqué le ballon et se sont créés plusieurs bonnes occasions, toutes gâchées par Mamadou Niang. Certainement perturbé par son futur départ à Fenerbahçe, le meilleur buteur de la saison passée a même glissé devant Penneteau juste avant la pause, alors que le Sénégalais était idéalement placé.

On se retrouvait à la pause sur ce score nul et vierge mais tout allait se décanter dans les quarante-cinq dernières minutes. Très rapidement, Valenciennes allait ouvrir le score grâce à Danic, remplaçant surprise au coup d’envoi de Ben Khalfallah. En un quart d’heure, l’OM allait exploser, Grégory Pujol s’offrant un doublé. La défense marseillaise avait pris l’eau alors que rien ne laissait présager cela avant la pause.

Après ce début de deuxième mi-temps cauchemardesque, Marseille a relevé doucement la tête, grâce notamment à ses jeunes pousses. Deschamps a relancé Cheyrou à la place d’un Kaboré hésitant, tout en rajeunissant étonnamment sa ligne offensive : en finissant le match avec André et Jordan Ayew et Guy Gnaboujou en attaque, l’OM a pourtant réussi à revenir dans la partie. Une première faute de Penneteau sur André Ayew a permis à Taiwo de réduire le score sur penalty et quelques minutes plus tard, ce même André Ayew marquait suite à un cafouillage dans la surface…

Très crispante, la fin du match n’a pas permis à l’OM d’égaliser. La tension était palpable sur le terrain puisque plusieurs Marseillais ont pris des cartons jaunes en seconde mi-temps (A. Ayew, Valbuena, Lucho et Heinze). Mais même en allant puiser dans leurs derniers retranchements, les Marseillais n’ont pas réussi à égaliser.

 




Sur ce genre de rencontre, on pourrait mettre longuement en avant des aspects tactiques comme les largesses du couloir droit, Azpilicueta n’ayant pas encore pris ses aises dans la défense marseillaise ou encore l’importance des automatismes de l’axe central, Heinze et N’Diaye n’ayant aucun repère avant la rencontre, ce qui est forcément préjudiciable.

Mais on préférera insister dans cette rencontre sur le mal être de cette formation olympienne. Depuis l’annonce du départ de Mamadou Niang, on sent bien que c’est tout le vestiaire qui est en berne. Alors forcément, on ne peut que constater les dégâts. En premier lieu, on ne peut pas passer sous silence la prestation du principal intéressé, qui préfère aller relever l’incroyable défi que lui propose Fenerbahçe. En manquant plusieurs occasions, Niang n’a pas réussi ses adieux… Surtout, après l’ouverture du score valenciennoise, on n’a pas senti de réactions positives chez les Olympiens, comme si tout était obligé de s’écrouler. A force de vouloir voir le navire couler, on va finir par y arriver…


Gaël Danic a montré la voie du succès aux siens. En ouvrant la marque et en étant le principal animateur offensif de Valenciennes, ce milieu de terrain offensif a bien su relever la tête après sa non-titularisation lors de la première rencontre. En concurrence avec Ben Khalfallah, Danic a prouvé à son entraîneur qu’il fallait compter sur lui.

Grégory Pujol a traversé la première mi-temps comme un fantôme, ne touchant quasiment aucun ballon à cause d’un Leyti N’Diaye impressionnant dans les airs. Il a su ainsi se faire oublier pour finalement être à la finition des deuxième et troisième buts valenciennois, anéantissant alors tous les espoirs de l’OM.

Mamadou Niang jouait son dernier match avec l’OM ce samedi soir et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas réussi ses adieux. Pourtant toujours aussi vif dans ses appuis, le capitaine marseillais n’a pas réussi à transformer en but les plusieurs occasions qu’il a eues en première mi-temps. Sa dernière sortie coïncidera donc avec son plus mauvais match sous le maillot olympien.


 

"C’est dans les plus grands succès qu’on fait les plus grosses conneries". La phrase lâchée par Didier Deschamps sur l’antenne d’OMtv après la rencontre en dit long sur le désappointement de l’entraîneur marseillais. Et à vrai dire, on le comprend tout à fait tant cette intersaison a été gérée d’une manière catastrophique par les dirigeants olympiens.

L’aspect financier a pris le dessus sur l’équilibre sportif, ce qui donne aujourd’hui un vestiaire totalement désorganisé. Le départ de Mamadou Niang n’était semble-t-il pas prévu mais ne dit-on pas justement que gouverner c’est prévoir ? Dans l’obligation de remplacer son meilleur atout offensif, l’OM se retrouve maintenant mal en point, les autres clubs profitant de cette situation, à l’image de Séville qui ne cesse de faire monter les enchères. Mais si les dirigeants avaient avancé leur pion avant de se retrouver dans cette situation d’urgence, on n’en serait pas là aujourd’hui.

Ce serait certainement réducteur d’analyser cette défaite uniquement par rapport à ce mercato qui fait tant de mal à l’OM, même si on oublie pas non plus qu’un certain Ben Arfa est porté disparu depuis jeudi soir ! Mais si on y ajoute les absences de Diawara et Mbia, qui sont tout de même les deux hommes qui ont stabilisé la défense marseillaise l’an passé, cumulées à celle de Brandao qui apporte toujours son envie en pointe, on possède là un savant dosage de tout ce qui manque à l’OM aujourd’hui.

Finalement, au lieu de se renforcer, on aurait presque envie de retrouver au moins l’équipe de l’an passé. Mais sait-on jamais, peut-être que les dirigeants marseillais vont peut-être ouvrir les yeux et se rendre compte du fiasco qu’ils sont en train de réaliser. Après deux journées de championnat, il serait absurde de dire qu’il est trop tard pour bien faire…

M.V.