L'entraîneur de l'OM envisagerait de laisser son poste d'entraîneur après la rencontre face à Sochaux.
Samedi soir, José Anigo était remonté après la défaite face à Rennes (0-1). Contre la prestation de ses joueurs, qu'il tient pour responsables, mais aussi contre le journaliste en conférence de presse qui a osé évoquer son avenir : "Je ne vais pas me défiler, on m'a proposé cette situation, je l'ai acceptée. J'assumerai mes responsabilités jusqu'à la fin. Et je ferai mon bilan avant que vous ne le fassiez pour moi. Je ne protège pas mon avenir, mais celui du club". Visiblement, la question méritait d'être posée, puisque l'édition de ce lundi de L'Équipe nous apprend que l'entraîneur réfléchit désormais à l'opportunité de laisser sa place sur le banc, pourquoi pas à Albert Emon, après le match de Sochaux et ce, jusqu'à la fin de saison. Un scénario qui pourrait ne pas coller avec la volonté de Vincent Labrune, rajoute le quotidien sportif, mais qui remporte un certain écho chez les supporters (voir ici).
Cela va bientôt faire quatre mois que José Anigo est l'entraîneur de l'OM, avec un bilan plus que moyen en 18 matchs : 6 victoires, 5 nuls et 7 défaites. Avec lui, les Olympiens ont terminé la campagne de Ligue des Champions par une sixième défaite, sont sortis sans gloire de la Coupe de la Ligue (à Lyon en quart de finale) et honteusement de la Coupe de France, pourtant prioritaire (défaite 5-4 contre une équipe A' de Nice au Vélodrome). Mais c'est surtout en championnat que le bât blesse : pour son ultime défaite, Élie Baup a laissé l'OM à la 4e place, à 9 points de Lille, mais à égalité avec Saint-Étienne et avec 4 points d'avance sur Lyon. Aujourd'hui, les Phocéens pointent à 10 longueurs des Dogues, 7 des Verts et 4 des Gones...
Invité à faire un premier bilan avant le match contre Reims, Anigo trouvait pourtant qu'il avait fait mieux que son prédécesseur, comme vous pouvez le retrouver sur Le Phocéen TV : "Je pense qu'il y a un apaisement à l'intérieur du vestiaire qui est clair. Apparemment, il y avait une vie un peu compliquée à l'intérieur. Moi, je vis quelque chose de normal. Je cherche désormais la régularité, tant que je ne l'aurais pas trouvé, je serais dans le même cas qu'Élie Baup".
Si jamais l'OM devait trouver un remplaçant à José Anigo après le match à Sochaux, cela ramènerait bien des spéculations autour de Luciano Spalletti et Marcelo Bielsa, libres tous les deux, mais aussi des pistes moins onéreuses et plus axées sur le court terme, par exemple Bernard Casoni, récemment démis de ses fonctions à Auxerre et ancien de la maison olympienne. La solution interne, incarnée par Albert Emon, tiendrait largement la corde.