Joey Barton semble exprimer un certain malaise, est-il révélateur de l'ambiance maussade dans le groupe ces derniers temps ?
Depuis son arrivée à l'OM, Joey Barton s'est fondu dans l'environnement marseillais dans un modèle d'intégration. Travailleur discret à l'entraînement, joueur performant sur le terrain les jours de match, coéquipier apprécié en dehors, Barton accumulait des qualités que l'on ne retrouve plus ces dernières semaines. À l'entraînement, on l'a vu quitter une séance sur un coup de colère, tacler sèchement Jordan, reprendre autoritairement Valbuena. Sur le terrain, il est passé à côté de son match contre Nancy où il s'est fait expulser. Et dans le vestiaire, on ne voit plus ses bons délires avec Gignac par exemple...
L'Anglais semble donc exprimer un certain malaise, est-il révélateur de l'ambiance maussade dans le groupe ces derniers temps ? C'était la question du Talk Show de jeudi (voir la vidéo). Comme Romain Canuti le rappelle, on peut minimiser les récents évènements cités ci-dessus, "mais on se rend compte que ça arrive de manière de plus en plus fréquente." Et d'ajouter : "Il y a peut-être un détachement avec le groupe. Lui avait exprimé l'envie d'être champion, il a cette ambition et il ne voit peut-être pas ça dans le groupe."
Barton essaye donc peut-être de secouer ses coéquipiers dans un moment délicat de la saison, mais la question est de savoir si ces derniers l'écoutent. "S'il agit comme il le fait en ce moment, je ne pense pas que les autres suivront" note notre analyste Maxence Volpe. "Par exemple, Valbuena qui est au club depuis 7 ans peut mal prendre le fait de se faire critiquer de la sorte par Barton."
À vouloir trop diriger en imposant sa vision des choses, le joueur prêté par QPR heurte peut-être les sensibilités de ses coéquipiers, voir même aussi celles du staff technique. "Malheureusement, et je dis bien malheureusement, il divise plus qu'il ne rassemble, remarque Romain Canuti. Ce n'est pas de sa faute, c'est dommage. Mais pour être écouté, il faut avoir l'adhésion de tous. S'il va dans un sens et les autres dans l'autre, il n'est pas du tout capitaine. Il n'y a pas de cassure, mais un décalage" conclut-il.