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Saison

Jeu, arbitrage, mercato : les réponses de Pablo Longoria aux critiques

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 06/09/2023 à 14:30

Jeu, arbitrage, mercato : les réponses de Pablo Longoria aux critiquesJeu, arbitrage, mercato : les réponses de Pablo Longoria aux critiques

Le président de l'OM, Pablo Longoria, a répondu sans détour aux questions des journalistes sur le jeu, l'arbitrage et le mercato. Interview.

Président, que dire aux supporters qui craignent que Marcelino ne propose pas un football offensif à la Rock'n'Roll ?

Pablo Longoria : "Pour débuter, dressons un bilan général du Mercato et du début de saison. Comme je le dis toujours, il n'y pas de limite de temps et de questions. Je reviens sur certaines de mes déclarations faites le jour de la présentation, non à son départ, car nous discutions du style de jeu d'Igor Trudor. Quand tu passes d'un style de jeu comme celui d'Igor, avec un marquage individuel, à un autre cela nécessite du temps. La patience est un don, et en football, tout le monde doit s'adapter. Ce n'est pas une excuse. Je pense qu'une analyse globale est plus simple que de juger des instants de match. L'effectif est actuellement en transition. Notre priorité est de mettre en place une structure solide. Marcelino excelle en cela. Dans chaque équipe où il est passé, il a instauré de l'ordre et une structure solide. Le passage à un marquage individuel est plus difficile et peut prendre plus de temps. Plus que nous ne l'aurions souhaité, en considérant l'élimination dans le match de qualification pour la Ligue des Champions, parce que c'était dur. Il est vrai que nous avons vécu des moments positifs lors des matchs. Toutefois, l'effectif est encore loin de ce que nous envisageons, notamment à cause de certains comportements individuels. Désormais, l'équipe est constituée et nous avons le temps de travailler. Il faut donner suite à ces bons moments. Prenons par exemple le dernier match, qui fut décevant. Les 12 premières minutes ont été satisfaisantes. Nous devons capitaliser là-dessus. C'est l'OM que l'on veut voir."

Avec du recul, pensez-vous avoir trop changé l'effectif trop rapidement, surtout avec les tours préliminaires à venir ?

PL : "Je n'ai jamais de regrets concernant les décisions prises. On doit les assumer. Elles sont le fruit d'analyses et de réflexions. Concernant les changements, si nous regardons notre Mercato, nous avons intégré huit nouveaux joueurs, soit moins de 50% de l'effectif. Nous avons également promu des joueurs du centre de formation. Trois pour être exact. C'était nécessaire pour la dynamique du club, sa santé financière et la qualité de ces joueurs. Lorsqu'il y a un changement d'entraîneur, tout le monde doit s'adapter à une nouvelle philosophie, à un nouvel état d'esprit, surtout pour s'aligner avec les ambitions collectives du club. Une équipe n'est pas simplement une collection d'individualités. Elle est formée par la complémentarité de ces individualités. Lorsqu'un nouvel entraîneur arrive, il est parfois nécessaire de changer le profil de certains joueurs pour s'adapter à la vision collective et surtout pour créer une nouvelle synergie entre eux. Pour nous, qu'il y ait eu beaucoup ou peu de changements, ce que nous recherchons, c'est l'amélioration constante de l'effectif."

Pourquoi l'OM n'arrive-t-il pas à réaliser de grosses ventes ?

PL : "Si vous parlez de "grosse vente", je comprends. Mais il faut également mettre en perspective la situation sur les deux dernières saisons. Sur les quatre derniers marchés des transferts, nous avons vendu pour plus de 100 millions d'euros. Ces ventes ont permis d'améliorer le club et d'assurer la stabilité financière du projet. Nos revenus ont augmenté grâce à nos partenaires, à la billetterie, et je tiens à remercier nos supporters. Il était aussi nécessaire de nous transformer en un club vendeur. Bien sûr, nous n'avons pas encore réalisé de "grande vente", mais c'est la raison pour laquelle nous avons construit un effectif varié. Par exemple, nous avons récemment présenté Bamo Meïte qui est jeune. Mais dans notre optique nous avons également Samuel Gigot et Chancel Mbemba pour la stabilité. Mais également Leo Balerdi qui a une certaine valeur sur le marché. La stratégie de l'Olympique de Marseille est de trouver un équilibre entre jeunes joueurs prometteurs et joueurs expérimentés. Dans chaque position, cette évolution est visible."

Pensez-vous que l'OM est traité différemment par les arbitres ?

PL : "Si je le pensais, je devrais démissionner. L'équité sportive et arbitrale est fondamentale. Remettre cela en question, c'est remettre en cause tout le système. Oui, certaines décisions arbitrales sont difficiles à accepter. Nous les avons fait remonter aux instances concernées. Mais ce n'est pas une spécificité de l'OM. Chaque club vit cela à un moment ou un autre. Il est essentiel de respecter les décisions des arbitres et d'adopter une attitude d'humilité. L'intégrité du jeu doit toujours prévaloir."