Mauricio Isla s'est imposé au fil des semaines, comme un des hommes de base de l'OM version 2015-2016. En quelques matchs, il est passé du joueur prêté dont on se demandait pourquoi il était là, à un joueur important dans l'implication, la tactique et l'état d'esprit. Focus sur le Chilien et ses premiers mois à Marseille.
À son arrivée lors du dernier jour du mercato, la pensée globale à Marseille était de dire qu'il s'agissait d'une bonne recrue, mais que l'OM avait désormais trois arrières droits, pour un seul avant-centre. Pas facile d'ailleurs pour Mauricio Isla de se faire une place, mais Michel le positionne numéro deux derrière Manquillo et devant Dja Djédjé. C'est ainsi qu'il va disputer quelques matchs d'Europa League, faisant montre d'une qualité défensive importante, mais sans fulgurances. Avec le retour en forme de Dja Djédjé et les performances terrifiantes de Lucas Silva, Michel décide d'en faire le complément de Lassana Diarra dans l'entrejeu. Si l'ensemble du onze suscite encore des questions, ce n'est plus le cas ces derniers temps de ce duo, qui semble à la fois complémentaire et efficace. À ce poste, voici d'ailleurs comment le Turinois prêté à l'OM définit son jeu : "Ce que j'essaie de faire c'est d'avoir le ballon, et de le donner aux joueurs qui sont devant moi". Simple, mais pas donné à tout le monde non plus.
Son entraîneur, Michel, qui disait déjà du bien à son sujet au moment de son arrivée, n'a pas changé d'avis, au contraire : "Quand il a joué, il a bien joué, comme d'autres dans l'équipe. Quand quelqu'un joue bien, on le garde. Il comprend bien le jeu, il est stable quand on défend et quand on attaque. Il est très utile. On le considère souvent comme un numéro 12, mais il est très souvent titulaire". Ses partenaires non plus n'ont pas beaucoup de doutes. "Il nous apporte une certaine stabilité, un apport défensif supplémentaire, affirme Nicolas Nkoulou. Il arrive à compenser les petits oublis des autres. Il est important, c'est un mec jovial, qui met de la vie là où il se trouve". Quant à son entente avec Lassana Diarra, tout semble se dérouler à merveille, le Chilien explique que "Diarra est un joueur avec qui il est agréable et facile de jouer. C'est un joueur extraordinaire, je peux même dire que c'est le meilleur joueur de notre effectif. On a tous les deux le même type de jeu, que ce soit offensivement ou défensivement. C'est peut-être plus facile de travailler avec lui". L'ancien joueur du Real ne tarit pas d'éloges non plus à l'égard du Champion d'Amérique du Sud : "Avec Mauricio, c'est facile, c'est un très grand joueur. C'est bien, il sait ce qu'il a à faire. C'est bien pour lui, c'est bien pour moi si on arrive à bien s'entendre. C'est tant mieux pour l'équipe."
Au sein du vestiaire, il a su se faire une place de choix, comme l'expliquait la semaine dernière Lucas Silva : "C'est vrai qu'on est souvent ensemble. Isla est un peu notre chef de gang. Mais dans le bon sens ! Et on tente aussi de se rapprocher des autres". Chef des 'Latinos', voilà le rôle du Chilien en dehors du terrain. Dans son groupe, on retrouve les prêtés Manquillo et Lucas Silva, mais aussi Rolando et Ocampos.
Et l'avenir ? Faut-il lever l'option d'achat de ce joueur polyvalent de 27 ans, qui semble s'être adapté à Marseille et à la Ligue 1 ? Pour rappel, si l'OM veut conserver Mauricio Isla dans ses rangs, il faudra payer un transfert d'environ 7 millions d'euros. En tout cas, le joueur ne semble pas fermé à cette hypothèse : "Oui, bien entendu, mais il reste beaucoup à faire. Il faut que je travaille pour avoir cette chance-là. Il faut que je démontre ce que je vaux pour avoir cette opportunité. Mais si j'ai cette possibilité, je serais très heureux de pouvoir continuer ici". Dans le cadre de l'émission Sur le Gril, où les Olympiens sont jugés à mi-saison, vous étiez 88% à souhaiter que Mauricio Isla reste titulaire en deuxième partie d'exercice.