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Saison

Gignac : le joker vous salue bien

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 13/11/2013 à 07:00

Gignac : le joker vous salue bienGignac : le joker vous salue bien

Le séjour de Gignac sur le banc ne devrait pas durer bien longtemps. Ses concurrents ne s'imposent pas et lui, il marque.

L'OM est une usine à débats, et son produit phare actuellement est le débat sur le poste d'avant-centre. En gros, Élie Baup dispose de trois solutions et aucune ne s'avère satisfaisante. On pourrait même ajouter que certaines sont carrément insatisfaisantes. Dans cette grisaille offensive, une lueur point toutefois à l'horizon, et comme souvent, cette lueur s'appelle André-Pierre Gignac.

Fort de ses 13 buts la saison dernière, le natif de Fos-sur-Mer a logiquement démarré celle-ci comme titulaire avec, de plus, un départ canon et trois buts en trois matches. Puis arrive Arsenal et un match raté, une blessure à l'entraînement, puis d'autres matches ratés, des sifflets, Khalifa réclamé par tout un stade, puis Jordan Ayew. Bref, la chute. Chute toutefois très relative puisque les deux derniers cités ne se sont pas imposés, loin s'en faut. On réclame Gomis, Cvitanich, Djordjevic... Tous les avant-centres de L1 font figure de terreurs à côté de nos boulets. On ne manque pas non plus de rappeler le transfert et le salaire XXL d'APG. Ajoutez à cela une bonne petite série de sept matches sans victoire et une crise déclarée. Les responsables sont connus : Élie Baup bien sûr, et Gignac. Viennent ensuite les latéraux qui n'ont pas le niveau, Dimitri Payet qui est bien le fantôme attendu et plus généralement un vestiaire qui fissure.

Simple joker ?

Dans ce marasme, ni vu ni connu, APG tente de se faufiler depuis le banc où Baup le cantonne au profit de Jordan. D'abord lors de l'humiliation au Vél' face à Reims, où il marque et égalise peu après son entrée sur le terrain. À Rennes, pas le temps, vu qu'il rentre pour les trente dernières secondes. Puis arrive Sochaux, toujours à domicile. Là encore, l'humiliation s'annonce face à la lanterne rouge. APG sort une nouvelle fois du banc et provoque un penalty qu'il transforme lui même, avant de saluer d'un poing rageur la tribune Ganay, puis de se jeter dans les bras de son pote Cheyrou, non sans éviter soigneusement de "checker" son entraîneur. Contre Reims, il l'avait regardé, lâchant un "et alors !" revanchard. Dimanche, il s'agissait en tout cas du premier péno de Dédé à l'OM, salué comme il se doit par Éric Di Meco sur RMC : "Le mec est allé tirer le pénalty. Moi, j'en ai connu dans ma carrière qui n'avait pas les couilles d'aller tirer." À la fin du match, même s'il est resté courtois, Baup n'a pas hésité à parler de lui comme d'un "joker".

"Il faut faire un choix"

Ce que ne comprend pas Marc Libbra. "J'ai cru qu'on lui reprochait un manque dans le travail défensif. Moi, sur certains matchs, je l'ai vu se replier défensivement, mais du coup, il n'était pas devant le but. Faut faire un choix, tonne le consultant de L'Equipe21, qui estime qu'au vu de sa feuille de stats, le numéro 9 mériterait bien plus de crédit de la part du staff. Aujourd'hui, il fait partie des trois meilleurs buteurs en activité avec 70 buts, avec Pujol. Si le mec fait partie des meilleurs buteurs en activité à 27 ans, c'est qu'il n'est pas maladroit. Je ne suis pas à défendre Gignac, je m'en fous, je vois ça avec mon oeil d'ancien joueur. Je ne comprends pas que tu ne te serves pas plus d'un mec comme ça et que tu joues autour de lui. J'ai grandi à Marseille, on avait un attaquant de pointe et on jouait pour lui. Cubaynes, Papin, Rudi Völler, Boksic, Sonny Anderson, c'est facile, ils ont tous fini meilleurs buteurs."

Vincent Labrune ayant de toute façon écarté toute possibilité de mouvement cet hiver, APG devrait rapidement redevenir l'option numéro un pour la pointe de l'attaque olympienne. Le débat continue.