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Saison

Gignac : démêler le vrai du faux

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 04/12/2014 à 07:00

Gignac : démêler le vrai du fauxGignac : démêler le vrai du faux

André-Pierre Gignac a-t-il vraiment lancé un appel à l'Inter de Milan dans la presse italienne ? Réponse au Phocéen de l'auteur de l'interview.

André-Pierre Gignac courtisé par l'Inter de Milan ? La rumeur est sortie il y a deux semaines, et elle n'est pas la seule à l'approche du mercato. Il faut dire qu'un meilleur buteur de Ligue 1 en fin de contrat, ça ne court pas vraiment les rues. Dans tous les cas, l'intérêt supposé des Nerazzurri ne le laisse pas de marbre : "L'Inter est une institution. Et Roberto Mancini est un grand entraîneur. Ce serait une belle perspective. J'admire en tout cas la culture tactique italienne..."

Un dossier consacré à l'OM de Bielsa

Ce qui a posé problème, c'est l'interprétation de cette interview accordée mardi à la Gazzetta dello Sport, combinée au match nul de l'OM à Lorient, où Gignac n'a pas marqué. L'enfant du pays, le serial-buteur de ce début de saison, est redevenu indésirable, trop cher, pas assez technique devant le but.

Injuste ? Oui, car il n'y a pas eu d'appel du pied. Juste une réponse à une question posée dans une interview prévue de longue date par la Gazzetta. Une question parmi tant d'autres, dans le cadre d'un dossier consacré à la folie Bielsa à Marseille. C'est ce qu'a expliqué au Phocéen Alessandro Grandesso, l'auteur de l'interview et de l'article : "D'habitude, on parle beaucoup du Paris St-Germain en Italie, avec ses grands joueurs étrangers, mais beaucoup moins des autres clubs français. Parler de l'OM de Bielsa, c'est une nouveauté, c'est clair. Depuis son arrivée, l'intérêt pour l'OM a décuplé. Ici, à la Gazzetta, on a commencé à être plus attentifs avec le fait qu'il soit premier du championnat. Du coup, on a voulu faire un dossier sur le phénomène Bielsa et le contexte marseillais. L'idée, c'était aussi d'y associer un joueur emblématique, donc on a pensé à André-Pierre Gignac. Sur lui, on avait même commencé avant cette idée de dossier. Quand il a commencé à marquer beaucoup, quand on parlait de ses kilos perdus, on s'est dit que c'était un joueur à suivre, comme on a pu parler de Thauvin la saison dernière."

Une phrase retirée de son contexte

Les quelques phrases-chocs sur son attrait pour l'Inter, largement relayées par les médias français, faisaient donc partie d'un long dossier de trois pages, pas du tout consacré au prochain marché des transferts. "Le projet a commencé il y a longtemps, et n'était pas lié au mercato, explique Grandesso, mais entre-temps, il y a eu des rumeurs. C'est une coïncidence, un bon timing. Mais si vous lisez correctement l'interview, ses propos sont clairs : pour lui, l'OM reste le top, son rêve d'enfance, mais il a peut-être envie de changer. Dans le même temps, il souligne qu'il est curieux de voir ce que Bielsa va faire, s'il va rester. De mon point de vue, j'ai ressenti qu'il y avait de fortes chances qu'il parte, mais sans exclure la possibilité de rester."

Voilà qui a le mérite de replacer les choses dans leur contexte. Et qui rejoint les propos de l'intéressé, mardi soir à l'issue du match : "Je veux savoir si Marcelo Bielsa restera à la tête de l’OM à la fin de la saison. Si on peut accrocher quelque chose de bien pour les supporters, cela pourrait peser aussi dans ma décision. Il sera alors temps de discuter avec les dirigeants marseillais. Ma priorité reste l’OM, je l’ai toujours dit."

"Gignac est une vraie cible, pas qu'un intérêt"

Reste que ses chances de départ sont tout de même assez hautes, compte tenu de son statut. Et l'intérêt de l'Inter de Milan pourrait rapidement s'avérer pressant, comme l'explique au Phocéen Simone Rovera, de TuttoSport et L'Équipe 21 : "L'Inter est une équipe qui va recruter, soit en janvier, soit en juin prochain, et le fait qu'un joueur qui marque autant de buts soit intéressé par ce club et par son entraîneur, c'est un argument dont on va beaucoup parler. L'Inter, comme le Milan et d'autres clubs en Italie, sont dans une période où ils ont moins d'argent et doivent surveiller leurs dépenses. La possibilité d'avoir un joueur qui marque en moyenne quinze buts par saison, et libre de tout contrat, c'est très intéressant. À l'image de ce qu'a fait Milan avec Ménez, qui est très bon et marque beaucoup de buts. Gignac est une vraie cible, pas seulement un intérêt ou une rumeur."

Dès janvier ? Peu probable. On voit mal, en effet, les dirigeants marseillais risquer une qualification en C1, et les 40 millions qui vont avec, pour en gratter deux ou trois cet hiver.

>L'entretien avec Alessandro Grandesso de la Gazzetta dello Sport en vidéo ci-dessus.