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Saison

Faut-il sérieusement s'en prendre à Aloé ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 25/02/2015 à 07:00

Faut-il sérieusement s'en prendre à Aloé ?Faut-il sérieusement s'en prendre à Aloé ?

Catastrophique à Sainté

Baptiste Aloé a remplacé Brice Dja Djédjé à l'heure de jeu à Saint-Etienne dimanche soir, un peu dans la confusion. Pas de tape amicale de l'habituel arrière droit, trop occupé à s'expliquer avec le staff sur sa sortie, et un poste inhabituel donc pour le jeune Olympien. Sur le terrain, les trente minutes restantes disputées par le joueur formé au club ont paru bien longues pour les fans marseillais. Averti dès le départ pour une faute sur Gradel, Aloé a subi jusqu'à la dernière seconde des arrêts de jeu. Constamment trop loin dans son marquage, il a vu les Verts passer systématiquement de son côté pour attaquer. Jamais bon signe. Comme cela fait suite à un marquage élastique sur David N'Gog contre Reims pour le dernier match, qui a également donné lieu à une égalisation de l'adversaire dans les dernières minutes, la frustration des supporters olympiens s'est amplement déversée sur les réseaux sociaux sur le natif de La Ciotat. Mais il peut trouver ça injuste : après tout, avec un Turpin qui siffle faute pour la charge de Theophile-Catherine sur Alessandrini, ou avec un Morel qui gagne un duel à la tête face à Erding, ou encore avec un Mandanda qui se relève plus rapidement, Michy Batshuayi aurait été l'unique star des statuts du dimanche soir.

Un peu de cohérence

Mais Aloé doit sûrement savoir que raisonner de la sorte ne sert à rien dans le football, qui plus est à Marseille. S'il a rapidement été porté aux nues après quelques minutes en Ligue 1, s'il a connu un engouement, lorsqu'il fut reconnu dans la rue, plus important qu'un cadre à Lorient après 10 ans de carrière, il devait se douter que le bouillonnant public phocéen était capable de passer à l'autre extrême très rapidement. Si les règles sont connues, elles n'en restent pas moins rageantes, et surtout incohérentes. Car parmi ceux qui se sont demandés tout haut comment Aloé avait pu obtenir un contrat pro, combien déplorent régulièrement que l'OM ne s'appuie pas sur son centre de formation ? Combien pleurent pour un peu plus d'identité marseillaise dans l'équipe ? S'il était allé fouiller dans les forums de supporters phocéens ne serait-ce que sur la dernière année (ce qu'il a peut-être fait, il ne faut jurer de rien avec lui), Marcelo Bielsa se serait sûrement dit qu'il passerait pour un héros en écartant Doria, le symbole du foot-business en multi-propriété, au profit de jeunes du cru comme Sparagna ou Aloé. Au final, c'est le principal reproche qui lui est fait, la question qui lui a le plus souvent été posée, à son grand étonnement.

Pourquoi ne pas en finir avec la formation ?

Ne pas croire en Baptiste Aloé n'est pas un crime. Il y a de fortes chances pour que le jeune défenseur n'ait pas la carrière de Marcel Desailly. Mais alors finissons-en une bonne fois pour toute avec les espoirs de formation à l'OM. Car il est trop facile de ne vouloir que les cracks. Cessons de reprocher aux dirigeants de ne pas arriver à avoir un projet aussi ambitieux que les Lyonnais. Les Tolisso, Ferri et autre Lopes ne sont pas devenus bons en un jour. Alors laissons Bielsa faire son boulot avec un Aloé qui sera encore forcément amené à jouer, au moins à Toulouse, au vu des blessures et des suspensions...

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