Faut-il faire souffler Valbuena ?

Ils sont quatre, dans l'effectif d'Élie Baup, à avoir disputé tous les matches depuis le début de la saison. En tout, quatorze rencontres jouées par Steve Mandanda, Nicolas Nkoulou, Alaixys Romao et donc Mathieu Valbuena. Les trois premiers en ont disputé l'intégralité, soit 1260 minutes, et "petit vélo" un poil moins, 1200. Mais le lutin a largement payé sa cote-part avec l'équipe de France, dont il est un maillon indispensable dans cette usante course à la qualification pour le Mondial.

Du coup, on constate que ses piles s'usent quand on s'en sert, et c'est assez nouveau compte tenu de sa légendaire résistance à l'effort. Il le reconnaissait d'ailleurs avec honnêteté à l'issue du match de Naples avec un sévère : "Personnellement, j'ai été nul, c'est une honte de faire une telle prestation." Un aveu prémonitoire par rapport aux commentaires récurrents ces jours derniers, sur le bien-fondé de ses titularisations systématiques par Baup.

C'est ce qu'estime notre consultant Bernard Bosquier : "Sur un ou deux matches qu'il vient de faire il est en perte de vitesse, on peut donc le sortir. Maintenant il faut voir comment il accepte, comment il va réagir. C'est ça la solidarité dans une équipe. Il y a des gens qui acceptent, qui se remettent en question, qui travaillent pour regagner leur place". En même temps, difficile en temps de crise de se passer de son meilleur joueur. Mais la défaite de Reims est passée par là, et au-delà de son usure, des voix s'élèvent en faveur d'un changement radical de système dans un milieu de terrain régulièrement dominé par celui des adversaires. Un changement qui passe par un 4-3-3, à l'instar de ce qu'a fait dernièrement Didier Deschamps avec les Bleus pour solidifier un milieu de terrain régulièrement transpercé, comme Laurent Blanc avec le PSG. L'entraîneur de l'OM va peut-être également s'y résoudre. Même si Mathieu Valbuena, c'est quand même autre chose que Javier Pastore.