Ex-OM : Pires revient sur son but contre Chelsea

Le 29 février 2000, l'OM battait Chelsea au Vélodrome (1-0) dans le cadre de la deuxième phase de poule de la Ligue des champions. Un succès anecdotique puisqu'il ne permettra pas à l'équipe phocéenne d'éviter la dernière place de son groupe. Mais un succès de prestige face à une équipe qui commence à être une des plus importantes en Angleterre avec des internationaux de partout (le Norvégien Tore-André Flo, Gianfranco Zola, Gustavo Poyet, Denis Wise, Dan Petrescu) et surtout ses trois champions du monde (Deschamps, Desailly, Leboeuf). Le but de la victoire sera signé Robert Pirès. Une frappe en angle fermé qui tape les deux poteaux avant de rentrer. 

"Ce qui est marrant, encore aujourd'hui, c'est de revoir cette action avec les commentaires de Thierry Gilardi et Aimé Jacquet. Ils pensent, comme beaucoup, que le ballon est sorti, se remémore Pirès dans les colonnes de La Provence après être revenu sur le OM-Montpellier totalement fou (5-4). Je me retrouve sur le côté, Marcel Desailly arrive et, au moment où lui s'arrête je décide de réaccélérer. C'était ma feinte, j'adorais faire ça ! Je pars, je m'arrête et je repars. C'est ce que je travaillais énormément à l'entraînement. Les gardiens anticipent le centre, c'est normal. La frappe, c'est ce que je veux réaliser". 

Dans les cages ce soir-là, Stéphane Trévisan se souvient : "Sur le but, je pense que la frappe est passée à côté. Je ne prends conscience qu'après qu'il a fait un truc exceptionnel. Je me souviens encore qu'à l'entraînement, dans les premiers jours après mon arrivée, Robert ou Christophe Dugarry travaillaient ça. Quand on bossait sur des séances de centre, si on avait tendance à gagner sur les six mètres pour intercepter, ils nous la collaient au premier poteau".

A la fin de ce match, Didier Deschamps avait déclaré que son équipe n'aurait pas encaissé ce but "avec un gardien normal". Ed de Goey, remplaçant de Van der Sar en sélection hollandaise, a dû sûrement apprécier... Mais Chelsea se qualifiera à la fin de la poule pour les quarts de finale de la compétition (où ils s'inclineront face à Barcelone après prolongations), en compagnie de la Lazio Rome (surpris par la sensation de cette saison-là en Europe, le Valence de Claudio Lopez et Mendieta). L'OM finira dernier, avec un ultime match sans enjeu au Vélodrome, une réception de Feyenoord, qui permettra à Bernard Casoni de donner du temps de jeu à des jeunes du centre comme Loris Reina et Benjamin Gavanon.