Et si on arrêtait avec cette blague bordelaise ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 02/02/2020 à 01:00
Après plus de 42 ans de disette, il serait temps de ramener une victoire de Bordeaux, non ?
Que faisiez-vous en octobre 1977 ? A priori, absolument rien pour la plupart d'entre vous. En revanche, pour les plus anciens, vous supportiez peut-être déjà les Trésor, Bracci, Zvunka, Boubacar, Berdoll, Emon et compagnie. Une équipe de l'OM qui terminera 4e du championnat et qui, surtout, sera la dernière à s'imposer dans un Bordeaux-OM (1-2) grâce à Marc Berdoll et Victor Zvunka. Depuis, rideau ! 42 ans à espérer, puis à remettre ça pour l'année suivante. Et si cette année était la bonne, justement ? Évidemment, on vous ressert ce plat chaque saison, mais avouez que là, le contexte s'y prête, non ?
Bordeaux s'est écroulé après la défaite au Vélodrome en décembre
En effet, alors que la bande de Villas-Boas semble traverser son championnat sans le moindre accroc, y compris en ce début d'année un peu poussif, ce n'est pas tout à fait la même limonade en Gironde. Comme d'habitude depuis des lustres, les Bordelais rament. Ils ont pourtant semblé renaitre en première partie de saison, grâce à la même recette que l'OM : un entraîneur portugais. Il y a encore deux mois, les Girondins de Paulo Sousa proposaient enfin quelque chose d'intéressant avec un plan de jeu performant et se battaient, justement, avec l'OM pour occuper le podium. Tout cela jusqu'à leur déplacement au Vélodrome où tout ce joli travail s'est écroulé. Une défaite 3-1, et puis plus grand-chose. Quatre défaites consécutives, une victoire à l'arraché à Nantes (0-1) et une anonyme 10e place en championnat aujourd'hui, à 13 points de l'OM.
Avec Villas-Boas, l'OM peut remettre les compteurs à zéro
C'est pour cela qu'il serait temps de faire le vide dans nos têtes, de se délester de ce poids encombrant de 42 ans d'échecs inexplicables, et d'arrêter de se dire que c'est comme ça. Ce n'est justement pas une fatalité, et cette année, l'OM a peut-être trouvé le remède. Ce remède vient lui aussi du Portugal et s'appelle André Villa-Boas. Souvenez-vous qu'il n'y a pas si longtemps, l'OM se vautrait dans la même fatalité face aux "gros", comme Lyon, Monaco ou Lille. Ce nouvel état d'esprit insufflé par le coach a balayé tout cela d'un revers de main. Alors, pourquoi ne pas espérer la même chose au Matmut Atlantique, là où St-Etienne, Strasbourg et Lyon l'ont fait ? C'est évidemment une question de psychologie, de capacité à faire exploser une barrière qui n'existe que dans la tête et que les Olympiens feront tomber facilement s'ils y croient enfin. Alors, qu'ils le fassent une bonne fois pour toutes, qu'on passe à autre chose !