Face à Trélissac, l'OM a changé de système et s'est montré beaucoup moins efficace.
Connaissant la complexité de ces matches de reprise face à des équipes amateurs, on ne prétendra pas que les difficultés affichées par l'OM face à Trélissac en 32e de finale de la coupe de France sont dues au 4-2-3-1 tenté par André Villas-Boas sur la pelouse de Limoges. On retiendra plutôt la qualité même de l'affiche, pas franchement idéale pour motiver un groupe qui lutte pour accrocher la Champions League en fin de saison. Mais, tout de même, si l'on creuse un peu, on s'aperçoit que l'OM a déjà tenté ce schéma, et ça n'avait pas bien marché. Pas marché du tout, même, puisque c'était à Amiens où l'OM en avait pris trois (3-1) sans jamais faire trembler les Picards.
Du coup, cette qualif' laborieuse à Limoges a le mérite de nous conforter dans l'idée que l'OM a trouvé l'organisation idoine avec le 4-3-3, et qu'il a tout intérêt à poursuivre dans cette voie, comme l'explique le technicien marseillais Bernard Rodriguez : "Villas-Boas a trouvé le schéma idéal pour les joueurs dont il dispose avec ce 4-3-3 animé au milieu par les deux relayeurs Rongier et Sanson. C'est l'organisation la plus efficace, car il veut récupérer le ballon très haut et c'est ce que font ces deux joueurs. De plus, lorsque l'OM n'a pas le ballon, il se mue en un 4-5-1 très efficace. Comme on sait que Payet ne va pas forcément faire les efforts pour aller chercher son latéral, l'équipe peut même se déformer en 4-4-2 et rester hermétique au milieu en occupant toute la largeur du terrain".
Hier dimanche face à Trélissac, Villas-Boas a voulu changer le quotidien de ses joueurs avec ce nouveau schéma, mais aussi donner du temps de jeu et de l'importance à un Maxime Lopez placé en meneur de jeu. Une tentative plutôt décevante dans laquelle le minot n'a pas su tirer son épingle du jeu, au même titre que la plupart de ses coéquipiers. "Le problème du 4-2-3-1, explique Rodriguez, c'est que parfois les joueurs confondent et ça devient vite un 4-2-4 avec quatre attaquants. C'est le risque, et le bloc-équipe devient beaucoup moins efficace en se désunissant. Les lignes sont beaucoup trop étirées et l'adversaire en profite, comme on avait pu le voir à Amiens". Rien de grave, puisque l'OM est passé entre les gouttes, mais il n'est pas certain que l'expérience soit souvent reconduite, car on ne voit pas vraiment l'intérêt.